dimanche 19 décembre 2010

Poulets en croute de sel

Un jour, non seulement papa Tambouille sera un super cuisinier (qu'il est déjà bien souvent) mais en plus j'arriverais à lui faire totalement confiance et nous ne nous disputerons plus devant nos invités (j'y travaille, si si, j'y travaille), même s'il y a 3 poulets à préparer :
Merci aux voisins Tambouille de nous avoir prêté leur four
Oh la belle croute !
 Oh la belle couleur dorée !
Oh le beau (et méga super trop bon) poulet !

lundi 13 décembre 2010

Beignets de pomme de terre

J'ai partagé nos recettes de Tambouille du week-end (celles où il faut du temps de préparation et/ou de cuisson) alors aujourd'hui pour changer, une recette super simple et rapide issue des souvenirs de mon enfance. Avec un reste de purée, allongée avec un œuf et de la farine (mélange riz et maïzena pour le côté sans gluten). Il faut bien assaisonner (poivre, sel et surtout muscade) et ensuite on fait frire de petits tas dans l'huile bien chaude. On obtient de superbe beignets bien dorés, très aérés à l'intérieur et bien croustillants à l'extérieur.

jeudi 9 décembre 2010

Le père Noël est prévenu

Ce soir, pour une obscure raison qui m'échappe encore, aîné Tambouille s'est endormi sur le canapé. Avant d'aller moi même rejoindre les bras de Morphée, je le prends donc dans mes bras et l'apporte (je l'apporte ? ou je l'amène ? je dirais plutôt je l'apporte et pas je l'amène parce qu'il est dans mes bras, je ne lui tiens pas seulement la main, hein) dans son lit. Au moment où je le pose, il se réveille à peine, et laisse échapper à voix haute une partie du rêve qu'il est en train de faire : "Moi je veux.....TOUT !"

En cette période de bonhomme rouge, de listes, de sapin, de catalogues de jouets qui traînent, de crèche et autres illuminations, je me demande bien de quoi il voulait parler...

mardi 7 décembre 2010

Ma SPA à moi

En 2002, j’ai appris que j’étais atteinte de SPA. Rien à voir avec les animaux, c’est une maladie au nom barbare : la spondylarthrite ankylosante.
Le site de la société française de rhumatologie donne une définition : 

La spondylarthrite est un rhumatisme inflammatoire douloureux qui se caractérise par sa localisation préférentielle à la colonne vertébrale et aux articulations sacro-iliaques du bassin, avec un risque au cours de l'évolution de survenue d'un enraidissement progressif. Cette pathologie peut également atteindre les articulations périphériques (celles des membres inférieurs surtout) et d'autres organes comme la peau, l'oeil ou l'appareil digestif le plus souvent.

Ma traduction :
La SPA est une maladie chronique (avec des crises à répétitions) qui fait super mal dans le dos et les fesses et qui peut évoluer en truc vraiment moche où tu ne peux plus marcher, plus regarder devant toi et tu as du mal à respirer parce que tes côtes flottantes ne flottent plus (aujourd’hui il est très rare qu’on en arrive jusque là, je vous rassure). Elle peut aussi entraîner de l’exéma, du psoriasis, des uvéites et tout un tas de problèmes intestinaux.

Personnellement, avant que ne soit posé le diagnostique j’ai expérimenté
-         l’exéma. Beaucoup, souvent, pendant toute mon enfance (je crois bien qu’il traine quelque part une photo de moi âgée de quelques mois à peine et plongée dans un bain d’avoine), pendant mon adolescence et ma vie de jeune adulte (j’ai passé 3 jours à l’hôpital une fois parce que j’étais recouverte d’exéma absolument partout : les jambes, les bras, les joues, les paupières, le ventre, le dos… je produisais une quantité impressionnante de peau morte et la lymphe suintais de ma nuque et des creux poplités de mes genoux et de mes coudes)
-         les problèmes intestinaux.
-         les difficultés respiratoires. Pas souvent, pas grave, mais oppressante cette impossibilité d’inspirer pleinement.
-         la douleur. la douleur lancinante. la douleur aigüe. Les 18 derniers mois avant le diagnostiques, j’étais en crise quasiment tout le temps. Je me couchais vers 23h et à 3 heures du matin, je me réveillais. Je mettais un pied par terre et la fulgurance de la douleur provoquait parfois un malaise vagal. Et c’était bien parce que les endorphines et autres hormones produites pendant le malaise me permettais de passer au moins 2 heures sans douleur, et donc de dormir 2 heures de plus.
-         la fatigue et l’épuisement. Le corps passe son temps à allumer et éteindre l’inflammation, sans compter le fait que les nuits sont très courtes. J’avais des pertes de mémoire et des difficultés de concentration, sans compter un caractère de cochon (je veux dire encore pire que d’habitude !)
Tout ça pour dire que quand un médecin a mis un nom sur la maladie j’ai été soulagée. Avant d’arriver au diagnostique, combien de fois j’ai entendu : « C’est le stress, il faut vous détendre. Il n’y a rien sur les examens que l’on vous a fait madame, vous êtes sûre que vous avez si mal que ça ? Il faudrait peut être envisager une autre approche (sous entendu : c’est psychosomatique, aller voir un psy).

Aujourd’hui je me connais un peu mieux, et j’arrive à limiter les facteurs qui déclenchent les crises (l’alimentation est chez moi un élément important dont je parlerais peut être une autre fois). Mon état actuel ressemble donc à :
-         exéma : sur les mains, de façon très régulière. Évoluant souvent en crevasses douloureuses.
-         problèmes intestinaux : ils ont quasiment disparu mais réapparaissent très rapidement en cas d’écart aux principes d’alimentation que je suis.
-         difficultés respiratoires. Parfois. Je n’hésite plus à demander 1 jour ou 2 de repos à mon médecin.
-         douleur. Je dirais que j’ai 4 crises douloureuses par an. Elles durent 3 à 4 jours et sont complètement supportables. Je boite et je grimace mais j’arrive à trouver des positions antalgiques.
-         la fatigue. Grâce à mes enfants qui me réveillent plusieurs fois par nuit, l’enraidissement matinal a disparu, par contre la fatigue persiste ainsi qu’une partie du caractère de cochon, mais qui peut dire si ce ne serait pas pareil sans la maladie ?

Bref, je suie ravie d'avoir été diagnostiquée, mis à part pour une chose. A chaque fois que je veux aller donner mon sang, je me fais rejeter dès la phase du questionnaire. Et, oui, je tente souvent d'aller donner mon sang, parfois parce que j'espère que les critères ont évolués, parfois simplement parce que j'ai oublié que je ne pouvais pas (je vous ai dit pour les pertes de mémoires dues à la fatigue ?).
Alors cher lecteur, si toi tu peux aller donner ton sang, vas-y pour moi !

Nota à l'intention de mes amis et de ma famille : je suis pour donner mes organes, mais il me semble que la même restriction existe. Donc si jamais on venait vous poser la question, n'oubliez pas de préciser que j'étais malade. Ils peuvent utiliser mes organes pour la recherche j'imagine, mais peut être pas pour les transplanter à quelqu'un.

jeudi 2 décembre 2010

Oedipe en pratique

Papa Tambouille est parti quelques jours pour le travail. Maman Tambouille assure donc seule à la maison. Tout se passe à merveille et vient l’heure du couché. Après s’être lavé les dents, aîné Tambouille se dirige vers la chambre parentale.
« Hep ! hep ! hep ! Là bas ! Où vas-tu ? le questionne maman Tambouille
-Ben, dans ton lit. Répond le jeune garçon en haussant les épaules. Papa n’est pas là, alors c’est moi ton chéri et je dors avec toi. »
Mamamia ! Je connaissais la théorie du complexe d’Œdipe, mais l’expérimenter en vrai, ça fait quelque chose.
Une petite discussion et un grand câlin plus tard, aîné Tambouille est installé dans son lit, vraiment pas convaincu par les arguments de sa mère, mais résigné à dormir dans sa chambre. C’est déjà ça.

mardi 30 novembre 2010

Casse tête mensuel

Sachant que la nounou travaille 37 semaines mais que son salaire est mensualisé (comprendre en fait annualisé et payé sur 12 mois), que le taux horaire net pour cadette Tambouille est de 3,3€ et 4€ pour aîné Tambouille, que les taux sont majorés de 25% à partir de la 45ème heure de garde hebdomadaire, que les enfants sont déposés par leur père à 7h du matin et récupérés par leur mère à 18 heures, mais qu’aîné Tambouille va à l’école, sauf quand il est malade ou que sa maîtresse fait grève (3 jours ce mois-ci), que normalement c’est leur mère qui les garde le mercredi, sauf exception (1 mercredi ce mois-ci), que la nounou est rémunérée même si les enfants ne sont pas là (1 vendredi ce mois-ci), sauf s’ils sont malades avec un certificat et seulement au bout du troisième jour consécutif, que les frais d’entretien sont de 3 euros par jour de garde effectif et par enfant, que les repas sont en sus, que le temps passé dans la voiture pour revenir de l’école à 8h30 ou pour y retourner à 16h20 est compté comme temps de garde d’aîné Tambouille, sachant que ma nounou me fait grâce des frais kilométriques dépensés pour les susmentionnés trajets, sachant enfin que j’établis un seul et même bulletin de salaire pour les 2 contrats, à combien s’élève le salaire de ma nounou pour un mois sans aucun jour de garde ? à combien s’élève le salaire de ma nounou pour le mois en cours ? et question subsidiaire : vérifie que le nombre de jours travaillés permettent de  toucher la contribution de la CAF à ces dépenses, sachant qu'il ne faut pas dépasser 5 smics horaires par jour de garde ? Question super bonus : Il est temps de faire ta déclaration d'impôts et il faut donc recommencer toute l’étude en réalisant un bulletin de salaire pour aîné Tambouille et un autre pour cadette Tambouille.

lundi 29 novembre 2010

Topinambour and co

J'ai découvert les topinambours il y a 2 ans et j'apprécie beaucoup cette saveur particulière, qui rappelle l'artichaut. C'est un peu fastidieux à éplucher mais pour une poêlée du Week-end, c'est tout à fait approprié. Ils sont ici accompagnés d'oignons, ail, carottes (sans herbes aromatiques, je ne trouve pas que cela soit nécessaire). Coupés petits grâce à mon coupe légumes pour une cuisson homogène et des morceaux fondants.
Bon appétit !

jeudi 25 novembre 2010

Pas de doudou

Mes enfants n’ont pas de doudou. Ils ne sucent pas leur pouce. Ils n’ont pas de tétine. C’est ce que je dis aux assistantes maternelles, puéricultrices, institutrices, atsems et autres baby-sitter.
Et pourquoi donc les enfants Tambouille n’ont pas de doudou ? Parce que règne dans la maison Tambouille, le seigneur des doudous. Et le seigneur des doudous est très jaloux (même s’il ne veut pas le reconnaître). Le seigneur des doudous a décrété que les enfants Tambouille n’auraient qu’un seul doudou : lui. Et le seigneur des doudous est bien trop grand pour aller à l’école, ou chez la nounou, il ne peut pas se glisser dans un sac ou dans le siège auto. Alors les enfants Tambouille ne peuvent profiter du seigneur des doudous qu’à la maison, et encore, quand le seigneur des doudous est disposé à câliner avec eux. Parfois un enfant Tambouille réclame une peluche ou un objet pour partir loin de la maison et le seigneur des doudous agrée bien souvent à sa demande parce qu’il sait qu’il est irremplaçable, que dès leur retour, les enfants Tambouille laisseront ces fades imitations et qu’ils reviendront vers lui.
Parfois le seigneur des doudous en a marre d’être suçoté,  tripoté, tétouillé, malaxé et caressé il dit « ça suffit ! Vous aller finir par me faire fondre ! » Mais ça ne dure jamais longtemps. Quand il entend cadette Tambouille dire « Maman… tété… », ou qu’il voit aîné Tambouille s’approcher, se blottir, soulever son tee-shirt et le regarder avec ses grands yeux, le seigneur des doudou ne résiste pas souvent. Bien souvent il dégrafe son soutien gorge et présente à ses enfants chéris l’objet pas du tout transitionnel qu’ils réclament.

Un jour, comme tous les doudous, le seigneur des doudous se retirera et restera un doux souvenir dans la tête des enfants. Papa Tambouille a parfois hâte que ce jour arrive, mais maman Tambouille sait que ce jour arrivera bien assez tôt. Alors en attendant, elle profite de sa toute puissance de seigneur des doudous et des tendres tétés-câlins qu’elle partage avec ses enfants.

Nota : Cadette Tambouille possède en fait tout un tas de doudous. Elle apprécie particulièrement sa peau d’agneau, sur laquelle elle dort depuis sa naissance et sa brosse à dent, qu’elle mâchonne avec vigueur en période de poussée dentaire. J’essaye depuis peu de la faire dormir avec une peluche, histoire qu’elle fasse appel à elle pendant la nuit plutôt qu’à moi, et j’ai eu droit à 2 nuits tranquilles. Entre tendres câlins et sommeil réparateur, en ce moment je choisi le sommeil, merci.

lundi 22 novembre 2010

Dormir ou agaçer, il faut choisir

Il arrive que la famille Tambouille parte en week-end voir des amis. Souvent il y a quelques heures de route et pour pouvoir passer plus de temps avec les copains, le voyage se fait le vendredi soir. On passe chercher papa Tambouille à la sortie du boulot, on roule pendant une heure puis on s’arrête quelque part pour dîner et mettre les enfants en pyjama. Le plan consiste à rouler ensuite en espérant très fort que les enfants s’endorment (ce qui arrive plus ou moins vite et avec plus ou moins de passages à l’arrière de la voiture de maman Tambouille). Vient ensuite le moment où il reste encore 2 ou 3 heures de conduite et où la fatigue de la semaine accumulée vient mettre à mal la concentration du conducteur. Papa et maman Tambouille ont élaboré une stratégie pour rester éveillé en conduisant dans ces circonstances difficiles : Il suffit d’engager la conversation sur un sujet polémique. L’ardeur que chacun va mettre à essayer de convainque l’autre de la justesse de ses arguments fait synthétiser assez d’adrénaline pour ne pas sombrer dans le sommeil. Attention toutefois à bien choisir le sujet. Il faut que la controverse soit suffisamment importante pour que chacun ait vraiment envie de défendre son point de vue, mais il ne faut pas qu’elle soit personnelle afin de ne pas arriver fâchés chez les amis. Cette technique a fait ses preuves de nombreuses fois et se révèle bien plus efficace que mettre la radio à fond, ouvrir les vitres, se pincer, mâcher du chewing-gum ou tout massage pseudo relaxant ou stimulant.



Ce matin, la situation était différente. Maman Tambouille, pour pouvoir partager un peu de temps avec papa Tambouille, s’était couchée plus tard que d’habitude. De plus elle avait accepté d’emmener les enfants chez la nounou. Elle était donc partie avec une demi-heure de retard sur son horaire habituel et s’était naturellement retrouvée dans les bouchons. Ce qui devait arriver arriva. Les yeux de maman Tambouille ont commencé à piquer, puis à cligner de plus en plus souvent. Maman Tambouille, en conductrice expérimenté à tout de suite repéré les signes de fatigue mais la technique habituelle de conversation polémique ne pouvait pas être utilisée dans pareille situation. Et pour cause, maman Tambouille était seule dans la voiture. Maman Tambouille a donc adapté la méthode et s’est contenté de pester contre papa Tambouille qui l’avait fait se coucher trop tard, qui l’avait fait partir trop tard, qui n’était qu’un égoïste sans cœur, qui n’avait aucun respect pour le sommeil d’autrui, qu’il verrait bien ce qu’il verrait bien etc…Verdict : parfait pour rester réveillée, l’adaptation de la méthode est validée. Par contre pas bon du tout pour la tranquillité du couple, il va me falloir la journée pour calmer cet agacement. (Heureusement, papa Tambouille n’a pas répondu au téléphone quand j’ai essayé de le joindre à mon arrivée au boulot, sinon je ne serais pas la seule à être énervée).

lundi 15 novembre 2010

Bolognaise

Avec les 3 dernières tomates du jardin,
un reste de côte de boeuf grillé (on a les restes qu'on peut...), quelques oignons, ail, carottes et herbes du jardin (et une boite de sauce aux tomates fraîches P...i, la meilleure des sauces tomates en boite selon maman Tambouille),


J'ai fait une bolognaise, et laissé mijoter longtemps à tout petit bouillon.


Hmm, c'est bon.

Maman Tambouille est sincère (mais gaffeuse aussi)

Une soirée fraîche, un bon dîner, des enfants sages, un câlin sur le canapé, tout était réuni ce soir là pour que Papa Tambouille décide d’allumer la cheminée. J’aime ces moments tranquilles et je profite avec délice du crépitement, de la lumière des flammes et de l’odeur du bois qui se consume.
Après avoir couché cadette T., je retrouve Papa T. qui lit une histoire à aîné T. Je m’assieds sur le lit à côté de lui, paisible et heureuse, le hume et pour partager avec lui cet instant de joie, je m’émerveille « hmm, tu sens bon la fumée…»
C’est après avoir prononcé ces quelques mots et en observant l’air abasourdi de papa T. que mes neurones se sont connectés et que je me suis rendue compte de ma maladresse. Papa Tambouille a arrêté de fumer depuis moins d’une semaine, et oui, il tient le coup, mais ce n’est sûrement pas grâce à moi.

samedi 13 novembre 2010

Cousinades

Profitant du 11 Novembre (et faisant pour la première fois de sa vie sécher l'école à aîné Tambouille), la famille Tambouille est chez la sœur de Papa Tambouille. Les enfants profitent de leurs cousins et c'est un régal. La maison est remplie de rires combats de monstres, courses de voitures, cabanes, pleurs, outrages, complicité, spectacle, livres, accidents, disputes, réconciliations, manège, promenades... Bref, les cousins cousinent et ce week-end prolongé a un vrai goût de vacances.

lundi 8 novembre 2010

Confitures

Le figuier n'a rien donné cette année, avec les orages du 15 août, quasiment toutes les figues ont éclaté avant d'être mûres. J'ai à peine réussi à rassembler de quoi faire 1 pot de confiture. Pas de quoi tenir jusqu'aux groseilles que l'on ramasse fin juin chez des amis. Par contre nous avons ramassé plus de 3kg de tomates vertes, qui n'auront pas le temps de mûrir.
C'est la première fois que je fais de la confiture de tomate. Nous y avons rajouté un peu de menthe. C'est sympathique, légèrement acide et ça vient du jardin.
J'ai également profité des gingerines (pastèques à confiture) de ma maraîchère. J'ai fais 2 tournées. L'une avec de la vanille et l'autre avec des oranges.

C'est celle là ma préférée. Les oranges sont très adoucies par la pastèque, cela fait vraiment une confiture très agréable.

jeudi 4 novembre 2010

Quand maman Tambouille ne peut plus nier l’évidence

Ça a commencé lorsque j’ai profité d’une soirée tranquille pour faire les ourlets des pantalons acquis pendant les soldes de l’hiver dernier (oui il m’a fallut 8 mois pour faire des ourlets mais au moins c’est moi qui les ai fais, et pas ma maman qui a souvent pitié de sa fille débordée ; merci maman). J’ai enfilé un premier pantalon, et j’ai eu un peu de mal à fermer les boutons. J’ai enfilé un deuxième pantalon et je n’ai carrément pas pu le monter jusqu’à la taille. J’ai pensé qu’ils avaient drôlement rétrécis au lavage. Puis je me suis rendu compte qu’ils n’avaient pas été lavés. Alors j’ai pensé que j’avais du me tromper dans les tailles au moment de reposer les pantalons essayés. Et puis je n’y ai plus pensé.

Plus tard, j’ai eu du mal à fermer les pantalons que j’ai depuis plusieurs années. Je me suis dis : « Pétard, c’est efficace l’aquagym ! Je dois avoir pris vraiment beaucoup de muscle sous cette graisse ». Et puis je n’y ai plus pensé.

Cette semaine, profitant des vacances, j’ai essayé de réaliser quelques actions de la « liste des trucs à faire ». L’une d’elle disait : changer la pile de la balance. Elle est sur la liste depuis, euh, au moins 1 an je dirais. C'est-à-dire que cela fait plusieurs mois que lorsqu’on monte sur l’instrument, l’afficheur, au lieu d’écrire un chiffre, indique BATT et clignote.
Je récupère donc l’engin, prend une pile dans la réserve à pile, retourne la balance, ouvre le capot et m’aperçois que ce n’est pas une pile ordinaire qu’il faut à cet outils sophistiqué mais une pile bouton. Ok, ok, ok. Pas de problème. Je me rends donc dans ma grande surface préférée (en fait ce n’est pas ma préférée, c’est seulement celle qui est la plus proche de chez moi, d’ailleurs je n’ai pas de grande surface préférée, mais ça ne change rien à l’histoire).

Après avoir tourné un petit moment et scruté toute l’allée du haut en bas, je me rends à l’évidence, les piles boutons, elles ne sont pas dans le rayon des piles. Non, ce serait trop facile. 

Retour donc à l’entrée du magasin. « Bonjour madame de l’accueil, je cherche une pile bouton comme ça ! » (parce que j’ai pensé à apporter la pile, parce que je suis une femme organisée, moi). « Bah, allez voir au rayon électronique » qu’elle me répond. Et me voilà en route. Et effectivement, au milieu des écouteurs, baladeurs et micros, il y a des piles bouton. Et même il y a des piles boutons avec les bonnes dimensions et le bon voltage.
Sitôt rentrée à la maison, sitôt la pile mise en place. Afin de vérifier le bon fonctionnement, je décide de grimper sur l’appareil. 

Et là, j’ai arrêté de nier l’évidence. Je ne me suis pas trompé de taille, j’ai pris une taille. Je n’ai pas pris du muscle, mais bien de la graisse en plus.

P.S : Maman Tambouille est résolument optimiste. Elle voit (et si cela ne saute pas aux yeux elle cherche) l’aspect positif en toute chose. Voilà donc ce qui est bien dans cette histoire :
- Maman Tambouille va manger de la soupe cet hiver
- une action a été rayée de la liste des trucs à faire
- Papa Tambouille est aussi monté sur la balance et il semblerait qu’il va encourager maman Tambouille en mangeant lui aussi de la soupe cet hiver
- les ourlets sont faits et donc maman Tambouille aura 2 nouveaux pantalons à mettre très bientôt, avant la fin de l’hiver, l’année prochaine.

vendredi 29 octobre 2010

Il y a des matins...

Il y a des matins comme ça, où maman Tambouille se dit que c’est son dernier jour de travail avant les vacances. Il y a des matins comme ça, où elle se dit qu’elle va faire un effort de féminité. Il y a des matins comme ça où elle tente de faire une coiffure un peu plus sophistiquée que la traditionnelle tresse ou le classique chouchou. Il y a des matins où elle choisit dans sa garde robe, non seulement un pantalon à peu près bien coupé, mais aussi un joli chemisier et même une veste un peu cintrée. Il y a des matins comme ça où maman Tambouille laisse sa paire de ballerine ou de mocassin et enfile des bottes à talon.
Il y a des matins comme ça, où maman Tambouille arrive à son travail avec ses bottes et emprunte le long couloir qui la mène à son bureau.
Clac, clac, clac, clac… font les talons sur le carrelage
Clac, cloc, clac, cloc, clac, cloc… Cloc ??? Mais qu’est-ce donc que ces chaussures désaccordées ?
Maman Tambouille tente un sourire d’excuse à ses collègues qui la suivent du regard. clac, cloc, clac, cloc…
Maman Tambouille essaie de se pencher un peu en avant, ou bien d’appuyer sur l’extérieur de son pied. Mais le clac, cloc continue, et maman Tambouille est seulement encore plus ridicule parce qu’elle manque de tomber à chaque pas.
Clac, cloc, clac, cloc
Maman Tambouille essaie de marcher sans soulever ses chaussures
Sssshhhaaa, Sstsstsststt, Sssshhhaaa, Sstsstsststt, Sssshhhaaa, Sstsstsststt
C’est pas franchement mieux.
Mais qu’il est long ce couloir….
Clac, cloc, clac, cloc…
Enfin, il y a des matins, où maman Tambouille arrive à son bureau, s’assoit sur sa chaise et décide de ne plus bouger. Ce matin, pas de pause pipi, pas de café, surtout ne pas se lever.
Il y a des matins, où maman Tambouille jure qu’on ne l’y reprendra plus.

Il y a des midi, où maman Tambouille profite de sa pause déjeuner pour foncer dans le premier magasin de chaussure venu, enfiler une nouvelle paire de botte et faire trois fois le tour du magasin pour vérifier le son produit avant d’investir.

mercredi 27 octobre 2010

De l’intérêt d’avoir une maison puzzle

La famille Tambouille a acheté une maison qui est en fait constituée d’un tiers de hangar aménagé, auquel est accolé une pièce à structure bois d’un côté et un appentis transformé en salle de bain de l’autre. Ensuite la famille Tambouille a acheté un autre tiers du hangar (qui n’est pas aménagé celui là) auquel est également accolé une pièce (pas aménagée non plus, et dont une partie du toit est à refaire) et un appentis également largement ouvert sur l’extérieur. Ce grand espace sert principalement de garage, d’entrepôt et de support à tout un tas de rêves d’agrandissement de l’espace habitable.

Les personnes qui ont conçu un tel espace habitable ont bien évidemment un esprit un peu particulier, et les originalités de conception découvertes par la famille Tambouille au fil des mois ont été nombreuses. Il y a des poutres en lévitation, des dimensions étranges, des branchements électriques insolites et j’en passe. Tout cela fait un peu le charme de l’endroit, et aussi le prétexte à quelques séances de bricolage.

Or donc, parmi les bizarreries recensées, il y a les canalisations. L’arrivée d’eau est située dans la cuisine, sous le lavabo. Rien d’anormal jusque là. La salle de bain, située juste à côté est équipée avec un lavabo, une baignoire, un WC et un cumulus. Les échanges entre ces deux pièces (eau froide dans un sens, eau chaude dans l’autre et évacuations en tout genre) ne passent pas au travers du mur mitoyen qui sépare la cuisine de la salle de bain. Non, non, non. Toutes les tuyauteries passent par l’extérieur de la maison. Elles sont vaguement dissimulées par un caisson de brique, qui commence à s’éroder. Cette disposition ne pose pas vraiment de problème 350 jours par an, mais il arrive de temps en temps, de façon exceptionnelle, que la température extérieure passe en dessous de zéro pendant suffisamment de temps pour que l’eau gèle.

Aujourd’hui prenant leur courage à deux mains, Papa et Maman Tambouille ont donc tenté d’améliorer l’isolation des canalisations. A grand renfort de boudins, de mousse expansive, de scotch et autre morceaux de tissus, ils ont calfeutré les moindres bouts de tuyaux (sans oublier de fixer la masse électrique sur chacun des tube afin d’éviter tout risque d’électrocution). A moins que les chats, les chiens, les souris (ou les enfants) ne viennent malmener l’installation, cet hiver, nous devrions donc avoir de l’eau tous les matins.

C’est les voisins qui vont être déçus. Ils ne pourront plus assister au spectacle de Papa Tambouille, à peine réveillé, en robe de chambre, un sèche-cheveux à la main, à 6 heures du matin dans le jardin.



lundi 25 octobre 2010

Cache tampon

Mes enfants et moi-même prenons grand plaisir à jouer à cache tampon. Je dissimule un objet (dit le tampon) dans le salon pendant que les enfants sont dans leur chambre et je les appelle afin qu’ils le retrouvent, aidés par mes indications calorifiques :

- Là c’est froid
- hmm, tu te réchauffes un peu
- oui, oui, vraiment il fait bon par là
- ah ben non, là tu regardes le pôle nord
- ha, ha, la chaleur augmente
- ouh là là, ça chauffe, ça chauffe
- tu brûûûûûûûûûles !
Et mes enfants sont ravis, ils découvrent le tampon (un petit chocolat, une mini figurine ou un mot doux dans une boîte qu’ils s’empressent de me demander de lire) et ils cachent à leur tour un tampon.
 Ce qui est amusant voyez vous, c’est qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de regarder l’endroit où ils ont dissimulé le tampon. Je sais donc dès mon entrée dans la pièce le lieu qui brûûûûûûûûûle ! et je peux facilement me diriger à son exact opposé, ce qui ne manque pas de déclencher autant de joie et d’excitation que la découverte du tampon.

Un de nos voisins a manifestement envie de jouer avec nous. Il n’ose pas encore venir lors de la phase de recherche, mais chaque jour, il dissimule un objet dans notre jardin. Ou plus exactement, il envoie son chien déposer une énorme crotte un tampon quelque part dans la cour, la pelouse ou même la terrasse. Chaque soir en rentrant, les enfants et moi jouons donc à « cache crotte tampon» avec la particularité que personne ne sait où ça brûûûûûûûûûle ! et qu’une fois le tampon retrouvé, il ne faut pas le toucher mais appeler maman afin qu’elle récupère l’horrible bouse puante le tampon et qu’elle s’en débarrasse.

Jusqu’à présent, le chien n’était pas très malin et je découvrais rapidement la cachette. Le suspense se résumait à «la défécation le tampon est-il devant le garage, sous le figuier, à la sortie du tunnel, ou parfois, pour pimenter un peu, juste à côté de la voiture ? » Mais depuis quelque temps, le jeu s’est compliqué.

Il y a eu les excréments dissimulés sous les feuilles mortes que je n’avais pas trouvées. Et papa Tambouille a marché dedans sans s’en rendre compte. Nous avons alors joué à « cache trace de caca mini tampon », accroupis une éponge à la main dans toute la maison.Il y a eu la multiplication des crottes. Le chien unique du départ apprécie tellement de jouer avec nous qu’il a convié non pas 1 mais 2 amis canins à déposer eux aussi leurs excréments tampons.
Mais surtout, il y a eu le chien malade. Et là, quand j’ai vu la mare de déjection liquide s’étaler autour du barbecue, je l’avoue, j’ai craqué.

Cher monsieur mon voisin,

vous n’êtes pas sans savoir que vos chiens viennent régulièrement déposer leurs excréments dans mon jardin. J’ai tenté pendant plusieurs mois de trouver une utilité à cette substance mais j’ai échoué. Cela ne fait pas un bon engrais, cela sent très mauvais (mais cependant pas suffisamment pour décourager les chats du voisinage de s’en approcher), cela s’accroche à nos chaussures si nous marchons dedans puis se dépose en petits tas partout où nous allons. Bien que j’ai pu observer une certaine diversité dans les couleurs et les formes (allant de l’étron unique enroulé sur lui-même d’une couleur quasi noire en passant pas le petit monticule de 3 à 5 crottes marrons savamment empilées et jusqu’à la flaque jaune/vert), je ne trouve pas cela vraiment esthétique. J’ai bien tenté de transformer la corvée de ramassage en activité ludique avec les enfants, mais le nombre de fois où j’ai dû entièrement changer et doucher cadette Tambouille m’a découragé. Je me vois donc dans l’obligation de vous demander de veiller à ce que vos gentils toutous ne pénètrent plus chez-nous. Je suis à votre disposition pour discuter de tout moyen qui vous paraîtrait efficace.

Veuillez agréer, monsieur, mes salutations ennuyées.


Cher monsieur mon voisin,

Mes enfants et moi-même avons péniblement supporté apprécié de jouer avec vous (et vos chiens) à cache crotte durant ces derniers mois. Cette activité présente cependant quelques risques sanitaires pour mes enfants et provoque chez moi un agacement et un dégoût grandissant. Afin de préserver la santé physique de mes enfants et ma santé mentale, je me vois dans l’obligation d’empêcher vos sales cabots fiers molosses d’accéder à ma propriété. Vous trouverez ci-joint le devis d’installation d’un portail électrique, qui permettra de clôturer l’entrée de notre jardin. J’apprécierais grandement que vous participiez à l’achat de ce portail, à hauteur de la moitié du prix indiqué.

Veuillez agréer, monsieur, mes sentiments écœurés.


Cher monsieur mon voisin,

Si vous tenez un tant soit peu à ce que nous entretenions de bonnes relations, vous avez plutôt intérêt à trouver une solution rapidos pour empêcher vos chiens de venir pourrir ma propriété. Dans l’attente d’une proposition de votre part, je vous informe que je vous rapporterais désormais tout nouveau dépôt effectué chez moi (et que je m’emploierais à les disposer de façon innovante chez vous).

Veuillez agréer, monsieur, mes salutations crottées.


A votre avis, j’envoie laquelle ?

mercredi 20 octobre 2010

De saison

Cette semaine nous avons
        - mangé des poivrons et fait du feu dans la cheminée
        - déjeuné dehors et gratté le givre accumulé sur les vitres de la voiture
        - fait de la confiture de tomate et mangé de la soupe de butternut
        - préparé une poêlée de courgettes et fait griller des châtaignes
        - dégusté les dernière fraises et un rizotto aux champignons
        - joué toute l’après-midi dans le bac à sable et refendu du bois
Bref, nous avons profité des derniers bonheurs de l’été et des nouveaux enchantements de l’automne qui s'installe.

samedi 16 octobre 2010

Il n’y pas de fumée sans feu

Pour chauffer la maison de la famille tambouille il y a un convecteur dans la chambre d’aîné Tambouille, 4kW de soufflant dans la salle de bain et surtout une cheminée, qui chauffe le salon, la cuisine et la mezzanine. La cheminée est donc l’élément essentiel de régulation de la température en période hivernale. 

La première année, la triple porte simple vitrage qui ne fermait pas était un tel aspirateur à chaleur qu’il nous fallait faire des flambées d’enfer pour espérer atteindre 17° dans le salon (tandis que la mezzanine culminait régulièrement à 35° voir 40°, ce qui nous avait obligés à installer un ventilateur au dessus de notre lit !).

La deuxième année, la mise en place du double vitrage avec une porte étanche nous avait grandement fait gagner en température. Le souci, c’est que l’arrivée d’air nécessaire à une bonne combustion n’était plus assurée. (Quelle idée, aussi de mettre une porte fermée !) Nous nous sommes donc régulièrement retrouvés enfumés.

Cette année, avec l’aide d'un grand-père Tambouille, nous avons percé un trou sous la cheminée, ce qui devrait assurer l’arrivée d’oxygène nécessaire. La première flambée ce week-end a en effet chauffé agréablement la maison, et ne nous a pas transformés en jambon fumé. Seule la gêne de surchauffe de la mezzanine persiste.

Alors j’hésite : est-ce que nous traitons ce problème dès cette année, ou bien est-ce qu’on laisse traîner jusqu’à l’année prochaine ? Je ne voudrais pas traumatiser la famille en upgradant d’un seul coup les conditions de vie dans notre maison quand même.

samedi 9 octobre 2010

La famille Tambouille au magasin de matériaux.

D’habitude, la famille Tambouille se rend à la Simque lorsqu’elle a besoin de matériaux pour faire des travaux. Le fonctionnement est simple : après avoir garé la voiture en vrac quelque part, on se rend à pied à l’intérieur, on discute un peu avec le conseiller-technique-vendeur qui nous conseille, nous donne le prix et blague un peu, nous établit le bon de commande-facture et une fois le montant réglé on sort récupérer la marchandise (souvent le gentil magasinier a déjà mis dans la remorque les agglos, le sable ou les ferrailles nécessaires) et on s’en va.
Aujourd’hui, nous avons juste besoin de 2 étais pour soutenir les poutres du garage, mais vu qu’on s’y est pris un peu tard, la Simque est fermée. Nous nous rendons donc dans l’autre magasin de matériaux de la ville.

Petite sortie en famille en fin d’après-midi, qui s’annonce sous les meilleurs auspices. On commence par faire un petit tour dans le magasin, afin d’admirer les outils en tout genre. Aîné Tambouille trouve même un sécateur « juste à sa taille », c'est-à-dire aussi haut que lui et avec une lame grande comme sa tête (gloups). Nous profitons de l’occasion pour acheter une paire de gants et je demande à la caissière où trouver les fameux étais. « Dehors », nous répond-elle et j’envoie donc papa et aîné Tambouille en reconnaissance pendant que je règle nos premiers achats.

Arrivée dehors, j’harnache cadette dans mon dos, et nous rejoignons les hommes, en grande admiration devant des tas de sable (du blanc, du marron, du gros, du fin, des cailloux rond, des cailloux lisses, et même du sable et des cailloux mélangés !). Après avoir fait le tour du site, nous revenons vers l’entrée, où nous avisons les fameux étais, entreposés juste à côté de la barrière. N’ayant toujours croisé personne pour nous renseigner, je me dirige vers une petite cabane où j’ai cru entrevoir une ombre bouger. Effectivement il y a là un panneau indiquant « local technico commercial » et à l’intérieur, un homme derrière un ordinateur.
-Bonjour Monsieur, nous souhaiterions acheter des étais s'il vous plait.
-……
- Excusez-moi. J’ai vu des étais juste là. Pourriez-vous me donner leur prix ?
-…..tapote sur son PC….21 euros les petits, 31 euros les grands
- Grand merci, et quelles dimensions font-ils ?
-….tapote sur son PC….3m max ou 3m50 max
Je transmets ces informations à Papa Tambouille qui occupe l’aîné un peu plus loin, et il demande fort judicieusement les dimensions minimums.
- Excusez-moi. Pourriez-vous me donner les dimensions minimum aussi ?
- ….tapote sur son PC, visiblement agacé…..2m et 2m50
- Merci beaucoup.
S’en suit une discussion rapide avec papa Tambouille pour déterminer les quantités nécessaires. Me tournant à nouveau vers le commercial (c’est marqué : technico-commercial, je rappelle)
- Nous voudrions en prendre 1 petit et 1 grand s’il vous plait.
- Il faut voir un magasinier pour ça.
- Oh, d’accord, merci.
Et m’adressant à nouveau à papa Tambouille je dis :
- Il faut que tu trouves un magasinier. Je vais chercher la voiture pour que l’on puisse charger directement.
Le temps que j’aille chercher la voiture, papa Tambouille a abordé 2 magasiniers qui lui ont promis de s’occuper rapidement de lui. Je me gare le plus près possible de l’endroit où sont les étais (ie à l’entrée du site) et nous attendons. Au bout d’un moment, papa Tambouille interpelle un magasinier et lui propose de charger lui-même les étais.
- Oui oui, allez y, pas de problème nous répond-il.
En avant, nous mettons les étais dans la voiture. Je retourne donc vers le local commercial pour régler nos achats mais il n’y a plus personne. J’attends un peu puis m’adresse au magasinier :
- Euh, c’est bien là qu’il faut payer ?
- Ah non ma p’tite dame, il faut payer aux caisses, à l’intérieur du magasin.
- Ah d’accord, merci beaucoup.
Et me voilà en route pour les caisses, cadette Tambouille toujours sur mon dos mais commençant à montrer quelques signes d’agacement (reflets de ceux que je devais commencer à produire je suppose).
-Bonjour madame la caissière. Je viens pour régler 2 étais que nous venons de prendre à l’extérieur.
- Vous avez le bon ?
- Le bon ? Quel bon ?
- Eh bien celui que vous a remis le magasinier.
- Ah ben non, on ne nous a pas fait de bon.
- Et bien il faut un bon.
Ok. Alors là maman Tambouille retourne dehors, refourgue cadette Tambouille à papa Tambouille et dit, raisonnablement énervée.
« Bon ça suffit comme ça, si personne n’est là pour nous expliquer les choses comme il faut, on s’en va. J’en ai marre de faire la navette et d’essayer de deviner à qui il faut s’adresser. On a nos étais, on s’en va. » Ce qui provoque immédiatement 2 choses :
La réponse jedi inside de papa Tambouille « Calme toi, petit scarabée. Il ne sert à rien de s’énerver »
Et l’arrivée d’un magasinier qui rédige un bon le plus rapidement possible.
Je retourne régler mes achats à l’intérieur du magasin et je ne réagis même pas quand la caissière me remet, en plus de ma carte bleue, un jeton doré.
Ce n’est qu’arrivée dans la voiture que je me demande à quoi peut bien servir ce bidule. Ah ah ah ! la blague : le jeton c’est pour sortir du site. Mais moi, je ne suis pas rentrée sur le site avec ma voiture.
Et c’est là que je comprends mon erreur. Quand tu vas au magasin de matériaux, tu commences par passer la barrière. C’est ce passage là qui va déclencher l’arrivée d’un magasinier (si tu as de la chance), et donc la rédaction du bon (si c’est lui qui te sert), et l’explication de l’endroit où il faut payer (s’il a compris que c’est la première fois que tu viens et que t’es complètement paumé), et la remise du jeton qui permet d’ouvrir la barrière pour ressortir avec la marchandise (s’il y a encore des jetons à la caisse*). Mais nous on voulait juste des étais qui étaient plus près de dehors que de dedans alors nous n’avons pas franchi la barrière. Fatale erreur. Même si tu veux 1 seul carreau de carrelage, tu passes la barrière avec ta voiture et puis c’est tout.

* J’ai raconté notre mésaventure à quelques personnes depuis, et oui, j’en ai appris des choses sur la courtoisie, l’efficacité, et le professionnalisme du personnel de ce magasin dans lequel nous ne sommes pas prêts de remettre les pieds.

mardi 5 octobre 2010

Communication

Cadette Tambouille commence à avoir un vocabulaire étendu, essentiellement composé de mots monosyllabiques et de répétitions bisyllabiques, compréhensibles uniquement par un auditoire expérimenté (ie moi). Mais si on y associe le langage du corps et les intonations, elle sait se faire comprendre dans de nombreuses situations. Exemples :

"Tétététété", prononcé lorsque je récupère ma fille chez la nounou et qu’elle burine allégrement ma poitrine avec son index peut être interprété par : « Très chère mère, je suis en joie de vous retrouver. J’ai en effet une furieuse envie de partager avec vous ce moment tendre et complice que constitue la traditionnelle « tétée-câlin de retrouvailles». Pourrions-nous s’il vous plaît nous hâter de rentrer dans nos pénates afin de nous installer confortablement sur le canapé et que je puisse profiter de ce merveilleux liquide que vous produisez ? » Mais vous aurez réussi à deviner sans mon aide, j’en suis persuadée.

Le son "ssssssss" exprimé le visage rayonnant et la main pinçant la couche peut très facilement être traduit par « Très chère mère, auriez vous obligeance de m’aider à me déshabiller afin que je pose mon derrière sur le pot ? J’ai une envie pressante qu’il me faut soulager urgemment ». En effet, depuis 1 mois environ, à chaque fois que je change cadette Tambouille, je lui propose d’aller faire un tour sur le pot. Si elle accepte, je la regarde d’un air encouragent et je dis : « Tu veux faire pipi ? Psssssssssssssss. » Ce qui déclenche généralement la miction, et mon visage rayonne. Ma fille a donc tout naturellement associé, le son sss, le visage rayonnant, et la sensation qu’elle ressent. Elle peut maintenant manifester son envie, et ne s’en prive pas. (Oui ma fille a 18 mois et commence à demander le pot et à faire ce qu’il faut dedans et je suis le mouvement, sans en faire un enjeu majeur).

La syllabe kɔ est exprimée sur un ton interrogatif, et la mine attentive. Il signifie « Très chère mère, je souhaite ardemment que vous renouveliez l’action que vous venez d’accomplir. » J’ai été un peu déstabilisée les premières fois par l’association du ton interrogatif avec la demande impérative mais j’ai vite compris qu’en fait, lorsque je m’adresse à elle je dis « encore ? ». Elle emploie donc le même ton pour me répondre par l’affirmative.


Un petit dernier : « ooohhh, gaaa ! » est prononcé en pointant du doigt un endroit précis, mais ne veux pas forcément dire "oh ! regarde" mais bien plus souvent "Mère ! Mère ! Te souviens-tu de cet oiseau qui s'est envolé de cette souche tantôt. Nous avons admiré ensemble son vol gracieux et j'ai été impressionnée par son panache." Ou bien "Là ! C'est Là que vit le lézard de la salle de bain. Nous ne l'avons vu qu'une seule fois, mais je vérifie toujours qu'il n'est pas au dessus de moi lorsque je rentre dans cette pièce. Je ne souhaite pas qu'il me tombe dessus !"


C'est moi qui me fait des idées ou bien cette charmante enfant possède une maîtrise du registre de langage soutenu inhabituelle pour son age ?

vendredi 1 octobre 2010

Première tomate

L'année dernière, nous avions planté deux pieds de tomates. Le premier était mort desséché après avoir fait quelques fleurs, le deuxième avait subi à peu près le même sort quelques semaine plus tard. Cette année les techniques de jardinage de papa Tambouille se sont grandement améliorées et nous avons donc pu apprécier notre première tomate du jardin.




Alors oui, c'est vrai cette première tomate arrive le 1er octobre, mais faut dire que c'est une variété tardive, que l'on a peu arrosé et dont on a pas forcément supprimé les gourmands donc c'est plutôt un succès. Avec encore quelques effort, l'année prochaine nous pourrons déguster de bonnes salades de tomate avant l'arrivée de l'automne.

mercredi 22 septembre 2010

Aîné Tambouille fait encore du judo et rassure sa maman

Où l’on se dit que les petits Tambouille sont des enfants normaux, voire même tout à fait ordinaires.

Contexte : troisième cours de Judo pour Aîné Tambouille. Sur le tatami : une douzaine d’enfants en kimono, des plots, des anneaux et 1 judoka expérimenté, pédagogue et patient nommé R. Dans l’espace réduit de l’entrée : une dizaine de parents sages, 4 poussettes et les bébés qui vont dedans, 4 mini bancs, une table, maman Tambouille, cadette Tambouille, 3 livres et 2 poupées.

Cadette Tambouille a tenté plusieurs fois de rejoindre son frère sur le tatami, a déchiré un des livres, a mordu un sein, a gigoté tant qu’elle a pu jusqu’à ce qu’elle puisse sortir. Elle a alors couru le plus loin possible, grimpé sur les barrières, ramassé des mégots, fait mine de les porter à sa bouche et s’est enfui en criant. Elle a également jeté une poupée par-dessus la barrière et ri en regardant sa mère essayer de la récupérer. Elle a vivement protesté quand sa génitrice l’a sanglé dans son dos à l’aide du meilleur porte-bébé qui soit (Ergobaby merci !) et s’est vengé en lui tirant les cheveux et en la pinçant.

Pendant ce temps, Aîné Tambouille n’a pas jugé que les consignes données par R.lui fussent adressées. Il a fallu que le patient professeur lui répète personnellement chaque règle et qu’il l’appelle très souvent par son prénom. Il est même intervenu physiquement plusieurs fois pour calmer l’enfant en lui posant la main sur la poitrine. J’ai vu mon fils courir quand il fallait se coucher, faire des étirements quand les autres s’essayaient à la chute arrière. Je l’ai vu tenter de fuir le regard de R. quand celui-ci l’a pris entre 4 yeux, essayer de le faire rire puis accepter en soupirant de refermer son kimono et de se remettre au boulot.

Euh comment dire, j’étais complètement rassurée. A la fois amusée par l’ingéniosité de mon fils pour échapper aux activités à faire et en même temps complètement réconfortée. Parce que même R. il en bave parfois avec aîné Tambouille et il doit répéter 15 fois, menacer, amadouer et même prendre par la main et faire avec lui.

mardi 14 septembre 2010

Leçon d’amabilité

Maman Tambouille et Aîné Tambouille, rencontrant voisin D, petit garçon du même âge rarement croisé.
Maman Tambouille : - Bonjour voisin D.
Voisin D. regarde maman Tambouille avec des yeux écarquillés, légèrement apeuré. Heureusement, aîné Tambouille vient à la rescousse.
- Moi je m’appelle ainé Tambouille.
- Moi je m’appelle voisin D.
- Et ben moi j’ai 3 ans et demi, et t’as vu mes chaussures ?
Et voilà le petit garçon séduit. Belle leçon de savoir vivre donnée par aîné Tambouille. C’est sûr qu’il est plus doué que moi pour se faire des copains celui là. Faudra que j’essaye le coup des chaussures la prochaine fois que je rencontre quelqu’un…. Ou peut être pas.

jeudi 9 septembre 2010

Aquagym

Première séance d’aquagym aujourd’hui, premières impressions :
Les bons points :
L’eau, c’est agréable, on se sent léger, on ne fait pas mal à ses pauvres articulations enflammées.
Quand on s’agite dans l’eau on n’a pas trop chaud.
On gère son effort individuellement par la vitesse des mouvements. On peut donc faire la feignasse ou bien vraiment souffrir, selon sa motivation.
De bonnes tranches de rigolade (quand on commence à dériver au cours d’un exercice, que l’on crée un fort courant, ou tout simplement lorsqu’on éclabousse).
Une bonne occasion de se laver les cheveux, facilement, en temps masqué.

Inconvénients :
Il va falloir s’épiler à peu près régulièrement. Malgré l’achat d’un maillot « short », aisselle et gambette vont devoir y passer même l’hiver si je ne veux pas ressembler à un ours dans la piscine.
La position proposée pour travailler les abdos sollicite pas mal les cervicales, mais j’ai peut être pas encore compris le truc.
Il faudra penser à faire un goûter copieux le jeudi si je ne veux pas défaillir en sortant de la piscine.
Les étirements, ce n’est pas super pratique dans l’eau. J’ai bu la tasse quelques fois.

Verdict : Ainé Tambouille a adopté le judo, maman Tambouille a adopté l’aquagym, j’ai bon espoir que papa Tambouille adopte le karaté. Y va y avoir du sport ! (Mais moi j’reste tranquille.)

mercredi 8 septembre 2010

Aîné Tambouille fait du Judo et force l’admiration de sa maman

Où l’on se dit que les petits Tambouilles sont des enfants merveilleux, voire même extraordinaires.

Contexte : premier cours de Judo pour Aîné Tambouille. Sur le tatami : une vingtaine d’enfants, des plots, des anneaux et 1 judoka expérimenté, pédagogue et patient nommé R. Dans l’espace réduit de l’entrée : une vingtaine de parents bavards, une dizaine de poussettes et les bébés qui vont dedans, 4 mini bancs, une table, maman Tambouille et cadette Tambouille.

Cadette Tambouille s’est occupée sagement pendant 45 minutes, sans monter sur le tatami, sans chercher à s’échapper par la porte d’entrée, sans mettre les mains dans les toilettes, en faisant plein de sourires, en parlant doucement, en rigolant après s’être caché derrière ses mains, en tétant un peu, en mettant ses chaussures, en enlevant ses chaussures, et en faisant tout un tas d’activités compatible avec l’espace réduit et la foule entassée…

Pendant ce temps, Aîné Tambouille m’a également impressionnée, par son entrain, ses capacités de concentration et son assurance. Petit exemple :
R : « Les enfants, vous savez que sur notre tapis, il y a un chemin magique. Vous voyez, tout autour de nous, ce chemin rouge ? Alors vous allez courir sur le chemin magique et quand je taperai dans mes mains, comme ça en disant le nom d’un animal, TAP TAP, vous allez vous transformer en animal. Par exemple si je dis CHAT ! TAP TAP, vous vous transformez en chat. Comment ça avance un chat ? à 4 pattes, super. C’est parti. »
Les enfants se mettent à courir tous les uns derrière les autres. Soudain on entend « CHAT ! TAP TAP » et certains enfants continuent de courir et d’autres s’arrêtent. « Vous êtes sur le chemin magique ! Vous avancez comme des chats » Alors un enfant, puis un autre se met à 4 pattes et bientôt, tous suivent l’exemple du premier.
« Très bien les enfants, revenez vous assoir contre le mur ».
R. explique alors ce qu’est une consigne « la consigne c’est ce que l’on doit faire, c’est la règle, si l’on ne suit pas la règle, on a perdu… » Et pour vérifier que les enfants ont bien compris, il passe à l’exercice suivant :
« Vous avez chacun un plot devant vous. Lorsque je taperai dans mes mains comme ça, TAP TAP, vous prendrez le plot, vous traverserez le tapis, et vous irez le poser contre le mur de l’autre côté, puis vous reviendrez vous assoir à votre place. C’est la consigne : quand je tape dans mes mains, vous traversez, vous posez le plot et vous revenez vous assoir. Attention, je veux que vous posiez les plots, vous ne les jetez pas ! C’est parti : TAP TAP »
Et là on voit 19 enfants prendre le plot devant eux, et se mettre à courir en rond sur le « chemin magique » pendant qu’aîné Tambouille traverse la pièce, pose son plot, revient s’assoir et regarde un peu étonné ses camarades qui continuent à courir tout autour du tapis.

Euh comment dire, j’étais complètement médusée. A la fois en admiration quant aux capacités d’écoute et de concentration d’aîné Tambouille et en même temps carrément jalouse. Comment il fait R pour que mon fils effectue sa mission sans avoir à la répéter 15 fois, sans menacer, sans amadouer, sans le prendre par la main et la faire avec lui ?

mardi 7 septembre 2010

Service minimum

Maman Tambouille, ayant travaillé
Toute la matinée,
Se trouva fort dépourvue,
Quand l’heure du déjeuner fut venue :
En ce jour de grève nationale,
Le repas fut frugal,
Le service minimum de restauration
Proposait comme collation :
Œuf dur mayonnaise comme entrée,
Escalope à la crème et pâtes pour continuer
Fromage comme entremets
Pomme ou nectarine pour terminer.
Maman Tambouille n’est pas facile,
Ni laitage ni gluten n’est digérée par sa bile.
Un œuf et une pomme
Ça ne nourrit pas son homme
Et encore moins une mère allaitante,
À l’appétit d’une géante.
Mais Maman Tambouille a des ascendants fourmis
C’est pourquoi son tiroir est bien garni.
Elle a donc complété son déjeuner,
Par des noix, des raisins secs et un café.

samedi 4 septembre 2010

Termine ce que tu as commencé

Il est grand temps d’appliquer certains principes que nous évoquons régulièrement avec Papa Tambouille. L’un d’entre eux dit : « Termine ce que tu as commencé » et doit s’appliquer entre autre aux tâches ménagères. Par exemple, le dîner est terminé, on ne quitte pas la cuisine sans avoir débarrassé la table, lancé le lave-vaisselle et mis les restes au frigo. Lorsqu’on finit un paquet de biscuits, on le met à la poubelle. Après avoir joué, on range le jeu à sa place. Celui qui demande à un enfant de faire quelque chose, doit s’assurer qu’il le fait… Le respect de ce précepte devrait nous faire économiser du temps et de l’énervement, mais il n’est pas encore vraiment rentré dans nos habitudes. Et c’est ainsi que régulièrement, papa Tambouille et moi-même essayons de faire progresser l’autre en nous faisant remarquer de petites choses qui nous simplifieraient la vie. Nous accompagnons ces interpellations d’un gentil « Termine ce que tu as commencé ».
Mise en situation :
Cadette Tambouille vient de petit-déjeuner et je m’apprête à débarrasser quand mon nez détecte une odeur suspecte. Ayant pitié de la jeune fille, je décide de la changer illico, remettant à plus tard le coup d’éponge sur la table souillée de lait chocolaté et de céréales écrasées.
En tant que maman bio débordée, j’ai arrêté d’utiliser des couches lavables il y a peu, mais je persiste à nettoyer le derrière de ma fille avec un gant ou une lingette lavable. Une fois la tâche accomplie, je me dis « Termine ce que tu as commencé » et je rince donc le gant dans le lavabo puis me tourne pour le mettre dans la machine. (Je préfère mettre les gants dans le lave linge plutôt que dans le sac à linge sale).
Problème, la machine est pleine de linge propre. Je me retourne donc vers le sèche linge, qui s’avère rempli également. Je m’attelle donc à plier les vêtements sec et à les ranger. Les habits de papa Tambouille dans le placard de la salle de bain, les sous-vêtements de maman Tambouille sur l’escalier, et les vêtements des enfants dans leur chambre. Tant que j’y suis, je retire de la bouche de cadette Tambouille une craie huileuse parfaitement mâchouillée et je nettoie vaguement le filet de bave violette qui s’étend dans toute la chambre.
En revenant vers la salle de bain, j’aperçois la table du petit déjeuner et je passe donc le coup d’éponge promis, et j’en profite pour nettoyer également les chaises des enfants, et même passer un petit coup sur le sol. Jetant les miettes dans la poubelle, je la juge suffisamment pleine pour être vidée. Je ferme donc le sac et l’apporte dehors puis je mets un sac neuf dans la poubelle de la cuisine. Je récupère le livre que les enfants Tambouille s’arrachent avant qu’il ne soit réduit en confettis et je leur propose une activité à chacun (draisienne dehors pour le grand, pâte à modeler sur la table de la cuisine nettoyée pour la petite). J’aide l’aîné à enfiler ses gants(1) et je retourne vers la salle de bain. Mon parcours est brièvement interrompu par une halte au lecteur DVD, que j’éteins, ainsi que la télévision et je peux enfin mettre le linge propre mais mouillé dans le sèche-linge. A cet instant un cri retenti dans la cuisine. Je me précipite à temps pour récupérer cadette Tambouille avant qu’elle ne massacre son frère à coup de pâte à modeler multicolore. Après avoir fait cesser les cris, je comprends qu’aîné Tambouille n’arrivait pas à attacher son casque et qu’il était donc venu chercher de l’aide. S’apercevant que sa sœur mélangeait les couleurs de pâte à modeler, il avait tenté de l’en empêcher, ce qui avait provoqué la réaction et les cris indignés de la cadette. Je montre donc à aîné Tambouille que sa pâte à modeler personnelle non mélangée est en lieu sûr, dans sa chambre et que la pâte qu’utilise sa sœur peut être mélangée sans risque si elle le désire. (2)
Cadette Tambouille est maintenant accrochée à ma jambe et j’ai un peu de mal à me déplacer mais j’arrive à rejoindre le salon où je récupère une paire de chaussures que je remets à sa place.
C’est à ce moment que papa Tambouille m’interpelle depuis la salle de bain :
« Mon amour, j’ai quelque chose à te montrer, viens voir. » Traînant toujours les 9kg accrochés à ma cheville, j’arrive péniblement et je vois papa Tambouille prendre délicatement le gant dans le lavabo, le déplacer dans un geste plein de grâce jusque dans la machine et murmurer « Tu vois, dit-il, c’est facile. Il suffit de terminer ce que l’on a commencé ».

(1) Aîné Tambouille n’a pas une draisienne comme les autres, mais plutôt une super draisienne customisée café racer par son grand père. Il met donc des gants, un casque, un sac à dos et même un blouson avant de tourner la clé de son bolide
(2) Aîné Tambouille a pris l’habitude de ne pas mélanger les couleurs de pâte à modeler. Il joue donc monocolor et remet la pâte dans le pot avant de sortir une couleur différente. Bref, c’est ainsi que nous avons 2 sets de pâte à modeler. L’un où chaque pot à une couleur bien identifié, et l’autre qui s’est progressivement transformé en une énorme boule marron, à force de mélanges.