mercredi 22 septembre 2010

Aîné Tambouille fait encore du judo et rassure sa maman

Où l’on se dit que les petits Tambouille sont des enfants normaux, voire même tout à fait ordinaires.

Contexte : troisième cours de Judo pour Aîné Tambouille. Sur le tatami : une douzaine d’enfants en kimono, des plots, des anneaux et 1 judoka expérimenté, pédagogue et patient nommé R. Dans l’espace réduit de l’entrée : une dizaine de parents sages, 4 poussettes et les bébés qui vont dedans, 4 mini bancs, une table, maman Tambouille, cadette Tambouille, 3 livres et 2 poupées.

Cadette Tambouille a tenté plusieurs fois de rejoindre son frère sur le tatami, a déchiré un des livres, a mordu un sein, a gigoté tant qu’elle a pu jusqu’à ce qu’elle puisse sortir. Elle a alors couru le plus loin possible, grimpé sur les barrières, ramassé des mégots, fait mine de les porter à sa bouche et s’est enfui en criant. Elle a également jeté une poupée par-dessus la barrière et ri en regardant sa mère essayer de la récupérer. Elle a vivement protesté quand sa génitrice l’a sanglé dans son dos à l’aide du meilleur porte-bébé qui soit (Ergobaby merci !) et s’est vengé en lui tirant les cheveux et en la pinçant.

Pendant ce temps, Aîné Tambouille n’a pas jugé que les consignes données par R.lui fussent adressées. Il a fallu que le patient professeur lui répète personnellement chaque règle et qu’il l’appelle très souvent par son prénom. Il est même intervenu physiquement plusieurs fois pour calmer l’enfant en lui posant la main sur la poitrine. J’ai vu mon fils courir quand il fallait se coucher, faire des étirements quand les autres s’essayaient à la chute arrière. Je l’ai vu tenter de fuir le regard de R. quand celui-ci l’a pris entre 4 yeux, essayer de le faire rire puis accepter en soupirant de refermer son kimono et de se remettre au boulot.

Euh comment dire, j’étais complètement rassurée. A la fois amusée par l’ingéniosité de mon fils pour échapper aux activités à faire et en même temps complètement réconfortée. Parce que même R. il en bave parfois avec aîné Tambouille et il doit répéter 15 fois, menacer, amadouer et même prendre par la main et faire avec lui.

mardi 14 septembre 2010

Leçon d’amabilité

Maman Tambouille et Aîné Tambouille, rencontrant voisin D, petit garçon du même âge rarement croisé.
Maman Tambouille : - Bonjour voisin D.
Voisin D. regarde maman Tambouille avec des yeux écarquillés, légèrement apeuré. Heureusement, aîné Tambouille vient à la rescousse.
- Moi je m’appelle ainé Tambouille.
- Moi je m’appelle voisin D.
- Et ben moi j’ai 3 ans et demi, et t’as vu mes chaussures ?
Et voilà le petit garçon séduit. Belle leçon de savoir vivre donnée par aîné Tambouille. C’est sûr qu’il est plus doué que moi pour se faire des copains celui là. Faudra que j’essaye le coup des chaussures la prochaine fois que je rencontre quelqu’un…. Ou peut être pas.

jeudi 9 septembre 2010

Aquagym

Première séance d’aquagym aujourd’hui, premières impressions :
Les bons points :
L’eau, c’est agréable, on se sent léger, on ne fait pas mal à ses pauvres articulations enflammées.
Quand on s’agite dans l’eau on n’a pas trop chaud.
On gère son effort individuellement par la vitesse des mouvements. On peut donc faire la feignasse ou bien vraiment souffrir, selon sa motivation.
De bonnes tranches de rigolade (quand on commence à dériver au cours d’un exercice, que l’on crée un fort courant, ou tout simplement lorsqu’on éclabousse).
Une bonne occasion de se laver les cheveux, facilement, en temps masqué.

Inconvénients :
Il va falloir s’épiler à peu près régulièrement. Malgré l’achat d’un maillot « short », aisselle et gambette vont devoir y passer même l’hiver si je ne veux pas ressembler à un ours dans la piscine.
La position proposée pour travailler les abdos sollicite pas mal les cervicales, mais j’ai peut être pas encore compris le truc.
Il faudra penser à faire un goûter copieux le jeudi si je ne veux pas défaillir en sortant de la piscine.
Les étirements, ce n’est pas super pratique dans l’eau. J’ai bu la tasse quelques fois.

Verdict : Ainé Tambouille a adopté le judo, maman Tambouille a adopté l’aquagym, j’ai bon espoir que papa Tambouille adopte le karaté. Y va y avoir du sport ! (Mais moi j’reste tranquille.)

mercredi 8 septembre 2010

Aîné Tambouille fait du Judo et force l’admiration de sa maman

Où l’on se dit que les petits Tambouilles sont des enfants merveilleux, voire même extraordinaires.

Contexte : premier cours de Judo pour Aîné Tambouille. Sur le tatami : une vingtaine d’enfants, des plots, des anneaux et 1 judoka expérimenté, pédagogue et patient nommé R. Dans l’espace réduit de l’entrée : une vingtaine de parents bavards, une dizaine de poussettes et les bébés qui vont dedans, 4 mini bancs, une table, maman Tambouille et cadette Tambouille.

Cadette Tambouille s’est occupée sagement pendant 45 minutes, sans monter sur le tatami, sans chercher à s’échapper par la porte d’entrée, sans mettre les mains dans les toilettes, en faisant plein de sourires, en parlant doucement, en rigolant après s’être caché derrière ses mains, en tétant un peu, en mettant ses chaussures, en enlevant ses chaussures, et en faisant tout un tas d’activités compatible avec l’espace réduit et la foule entassée…

Pendant ce temps, Aîné Tambouille m’a également impressionnée, par son entrain, ses capacités de concentration et son assurance. Petit exemple :
R : « Les enfants, vous savez que sur notre tapis, il y a un chemin magique. Vous voyez, tout autour de nous, ce chemin rouge ? Alors vous allez courir sur le chemin magique et quand je taperai dans mes mains, comme ça en disant le nom d’un animal, TAP TAP, vous allez vous transformer en animal. Par exemple si je dis CHAT ! TAP TAP, vous vous transformez en chat. Comment ça avance un chat ? à 4 pattes, super. C’est parti. »
Les enfants se mettent à courir tous les uns derrière les autres. Soudain on entend « CHAT ! TAP TAP » et certains enfants continuent de courir et d’autres s’arrêtent. « Vous êtes sur le chemin magique ! Vous avancez comme des chats » Alors un enfant, puis un autre se met à 4 pattes et bientôt, tous suivent l’exemple du premier.
« Très bien les enfants, revenez vous assoir contre le mur ».
R. explique alors ce qu’est une consigne « la consigne c’est ce que l’on doit faire, c’est la règle, si l’on ne suit pas la règle, on a perdu… » Et pour vérifier que les enfants ont bien compris, il passe à l’exercice suivant :
« Vous avez chacun un plot devant vous. Lorsque je taperai dans mes mains comme ça, TAP TAP, vous prendrez le plot, vous traverserez le tapis, et vous irez le poser contre le mur de l’autre côté, puis vous reviendrez vous assoir à votre place. C’est la consigne : quand je tape dans mes mains, vous traversez, vous posez le plot et vous revenez vous assoir. Attention, je veux que vous posiez les plots, vous ne les jetez pas ! C’est parti : TAP TAP »
Et là on voit 19 enfants prendre le plot devant eux, et se mettre à courir en rond sur le « chemin magique » pendant qu’aîné Tambouille traverse la pièce, pose son plot, revient s’assoir et regarde un peu étonné ses camarades qui continuent à courir tout autour du tapis.

Euh comment dire, j’étais complètement médusée. A la fois en admiration quant aux capacités d’écoute et de concentration d’aîné Tambouille et en même temps carrément jalouse. Comment il fait R pour que mon fils effectue sa mission sans avoir à la répéter 15 fois, sans menacer, sans amadouer, sans le prendre par la main et la faire avec lui ?

mardi 7 septembre 2010

Service minimum

Maman Tambouille, ayant travaillé
Toute la matinée,
Se trouva fort dépourvue,
Quand l’heure du déjeuner fut venue :
En ce jour de grève nationale,
Le repas fut frugal,
Le service minimum de restauration
Proposait comme collation :
Œuf dur mayonnaise comme entrée,
Escalope à la crème et pâtes pour continuer
Fromage comme entremets
Pomme ou nectarine pour terminer.
Maman Tambouille n’est pas facile,
Ni laitage ni gluten n’est digérée par sa bile.
Un œuf et une pomme
Ça ne nourrit pas son homme
Et encore moins une mère allaitante,
À l’appétit d’une géante.
Mais Maman Tambouille a des ascendants fourmis
C’est pourquoi son tiroir est bien garni.
Elle a donc complété son déjeuner,
Par des noix, des raisins secs et un café.

samedi 4 septembre 2010

Termine ce que tu as commencé

Il est grand temps d’appliquer certains principes que nous évoquons régulièrement avec Papa Tambouille. L’un d’entre eux dit : « Termine ce que tu as commencé » et doit s’appliquer entre autre aux tâches ménagères. Par exemple, le dîner est terminé, on ne quitte pas la cuisine sans avoir débarrassé la table, lancé le lave-vaisselle et mis les restes au frigo. Lorsqu’on finit un paquet de biscuits, on le met à la poubelle. Après avoir joué, on range le jeu à sa place. Celui qui demande à un enfant de faire quelque chose, doit s’assurer qu’il le fait… Le respect de ce précepte devrait nous faire économiser du temps et de l’énervement, mais il n’est pas encore vraiment rentré dans nos habitudes. Et c’est ainsi que régulièrement, papa Tambouille et moi-même essayons de faire progresser l’autre en nous faisant remarquer de petites choses qui nous simplifieraient la vie. Nous accompagnons ces interpellations d’un gentil « Termine ce que tu as commencé ».
Mise en situation :
Cadette Tambouille vient de petit-déjeuner et je m’apprête à débarrasser quand mon nez détecte une odeur suspecte. Ayant pitié de la jeune fille, je décide de la changer illico, remettant à plus tard le coup d’éponge sur la table souillée de lait chocolaté et de céréales écrasées.
En tant que maman bio débordée, j’ai arrêté d’utiliser des couches lavables il y a peu, mais je persiste à nettoyer le derrière de ma fille avec un gant ou une lingette lavable. Une fois la tâche accomplie, je me dis « Termine ce que tu as commencé » et je rince donc le gant dans le lavabo puis me tourne pour le mettre dans la machine. (Je préfère mettre les gants dans le lave linge plutôt que dans le sac à linge sale).
Problème, la machine est pleine de linge propre. Je me retourne donc vers le sèche linge, qui s’avère rempli également. Je m’attelle donc à plier les vêtements sec et à les ranger. Les habits de papa Tambouille dans le placard de la salle de bain, les sous-vêtements de maman Tambouille sur l’escalier, et les vêtements des enfants dans leur chambre. Tant que j’y suis, je retire de la bouche de cadette Tambouille une craie huileuse parfaitement mâchouillée et je nettoie vaguement le filet de bave violette qui s’étend dans toute la chambre.
En revenant vers la salle de bain, j’aperçois la table du petit déjeuner et je passe donc le coup d’éponge promis, et j’en profite pour nettoyer également les chaises des enfants, et même passer un petit coup sur le sol. Jetant les miettes dans la poubelle, je la juge suffisamment pleine pour être vidée. Je ferme donc le sac et l’apporte dehors puis je mets un sac neuf dans la poubelle de la cuisine. Je récupère le livre que les enfants Tambouille s’arrachent avant qu’il ne soit réduit en confettis et je leur propose une activité à chacun (draisienne dehors pour le grand, pâte à modeler sur la table de la cuisine nettoyée pour la petite). J’aide l’aîné à enfiler ses gants(1) et je retourne vers la salle de bain. Mon parcours est brièvement interrompu par une halte au lecteur DVD, que j’éteins, ainsi que la télévision et je peux enfin mettre le linge propre mais mouillé dans le sèche-linge. A cet instant un cri retenti dans la cuisine. Je me précipite à temps pour récupérer cadette Tambouille avant qu’elle ne massacre son frère à coup de pâte à modeler multicolore. Après avoir fait cesser les cris, je comprends qu’aîné Tambouille n’arrivait pas à attacher son casque et qu’il était donc venu chercher de l’aide. S’apercevant que sa sœur mélangeait les couleurs de pâte à modeler, il avait tenté de l’en empêcher, ce qui avait provoqué la réaction et les cris indignés de la cadette. Je montre donc à aîné Tambouille que sa pâte à modeler personnelle non mélangée est en lieu sûr, dans sa chambre et que la pâte qu’utilise sa sœur peut être mélangée sans risque si elle le désire. (2)
Cadette Tambouille est maintenant accrochée à ma jambe et j’ai un peu de mal à me déplacer mais j’arrive à rejoindre le salon où je récupère une paire de chaussures que je remets à sa place.
C’est à ce moment que papa Tambouille m’interpelle depuis la salle de bain :
« Mon amour, j’ai quelque chose à te montrer, viens voir. » Traînant toujours les 9kg accrochés à ma cheville, j’arrive péniblement et je vois papa Tambouille prendre délicatement le gant dans le lavabo, le déplacer dans un geste plein de grâce jusque dans la machine et murmurer « Tu vois, dit-il, c’est facile. Il suffit de terminer ce que l’on a commencé ».

(1) Aîné Tambouille n’a pas une draisienne comme les autres, mais plutôt une super draisienne customisée café racer par son grand père. Il met donc des gants, un casque, un sac à dos et même un blouson avant de tourner la clé de son bolide
(2) Aîné Tambouille a pris l’habitude de ne pas mélanger les couleurs de pâte à modeler. Il joue donc monocolor et remet la pâte dans le pot avant de sortir une couleur différente. Bref, c’est ainsi que nous avons 2 sets de pâte à modeler. L’un où chaque pot à une couleur bien identifié, et l’autre qui s’est progressivement transformé en une énorme boule marron, à force de mélanges.

mercredi 1 septembre 2010

Moment de solitude

Aujourd’hui, avec l’excuse que c’était le dernier jour des vacances (et mon premier mercredi chômé grâce à mon passage à 80%), j’ai emmené les enfants au maque d’eau. Histoire d’éviter le gros de la foule, nous sommes arrivés à 11h20. Commande de 2 HM et d’une salade pour moi. Bien évidemment la salade ne sera pas prête avant un petit moment. La serveuse L’équipière me demande de revenir la chercher un peu plus tard. Ennuyée, je regarde mes deux enfants, le plateau garni, et j’ose demander :
« Vous pourriez me l’apporter à l’aire de jeux plutôt, parce que cela va être difficile pour moi de bouger une fois que nous serons installés ?
- Bien sur, pas de problème me répond-t-elle »
Et je pars donc m’installer avec mes deux zouzous sur l’estrade qui fait face à la structure de jeux. En effet, l’intérêt du maque d’eau réside dans cette magnifique construction labyrinthique de toboggans, d’escaliers en mousse, d’endroits où se cacher, se faufiler, et éclater de rire.
Bientôt, cadette Tambouille a la bouche garnie de frites et Ainé Tambouille sort méthodiquement tout ce qu’il y a dans sa boite. Il installe chacun des ingrédients devant lui, réfléchit puis choisit de commencer par le sandwich. Après quelques bouchés, il s’interrompt et m’interpelle :
« Maman, j’ai besoin d’aller aux toilettes »
Et voilà le grand moment de solitude pour moi. Seule dans l’aire de jeux avec 2 sandwichs, 2 sachets de frites, 2 compotes, 3 boissons, 2 sachets de fruits coupés, 2 raquettes, 2 balles, 2 plateaux, un sac à main, une cadette affamée et un aîné pressé. Les scénarios les plus fous se sont alors bousculés dans ma tête :
Envoyer fils aîné seul. Pas possible.
Laisser fille cadette seule. Pas possible.
Tout remettre sur les plateaux et partir vers les toilettes, sous les cris de cadette Tambouille protestant vigoureusement qu’on lui ait retiré les frites de la bouche. Arrivés aux toilettes, poser les plateaux (ou ça ???) afin d’aider l’aîné. Arrivée de ma salade pendant mon absence et donc re-passage aux caisses pour la récupérer. Pas possible.

Heureusement, c’est à cet instant que l’équipière est arrivée avec ma salade. Elle a accepté de rester avec cadette Tambouille le temps que j’accompagne ainé Tambouille. Merci merci merci beaucoup mademoiselle.