samedi 4 septembre 2010

Termine ce que tu as commencé

Il est grand temps d’appliquer certains principes que nous évoquons régulièrement avec Papa Tambouille. L’un d’entre eux dit : « Termine ce que tu as commencé » et doit s’appliquer entre autre aux tâches ménagères. Par exemple, le dîner est terminé, on ne quitte pas la cuisine sans avoir débarrassé la table, lancé le lave-vaisselle et mis les restes au frigo. Lorsqu’on finit un paquet de biscuits, on le met à la poubelle. Après avoir joué, on range le jeu à sa place. Celui qui demande à un enfant de faire quelque chose, doit s’assurer qu’il le fait… Le respect de ce précepte devrait nous faire économiser du temps et de l’énervement, mais il n’est pas encore vraiment rentré dans nos habitudes. Et c’est ainsi que régulièrement, papa Tambouille et moi-même essayons de faire progresser l’autre en nous faisant remarquer de petites choses qui nous simplifieraient la vie. Nous accompagnons ces interpellations d’un gentil « Termine ce que tu as commencé ».
Mise en situation :
Cadette Tambouille vient de petit-déjeuner et je m’apprête à débarrasser quand mon nez détecte une odeur suspecte. Ayant pitié de la jeune fille, je décide de la changer illico, remettant à plus tard le coup d’éponge sur la table souillée de lait chocolaté et de céréales écrasées.
En tant que maman bio débordée, j’ai arrêté d’utiliser des couches lavables il y a peu, mais je persiste à nettoyer le derrière de ma fille avec un gant ou une lingette lavable. Une fois la tâche accomplie, je me dis « Termine ce que tu as commencé » et je rince donc le gant dans le lavabo puis me tourne pour le mettre dans la machine. (Je préfère mettre les gants dans le lave linge plutôt que dans le sac à linge sale).
Problème, la machine est pleine de linge propre. Je me retourne donc vers le sèche linge, qui s’avère rempli également. Je m’attelle donc à plier les vêtements sec et à les ranger. Les habits de papa Tambouille dans le placard de la salle de bain, les sous-vêtements de maman Tambouille sur l’escalier, et les vêtements des enfants dans leur chambre. Tant que j’y suis, je retire de la bouche de cadette Tambouille une craie huileuse parfaitement mâchouillée et je nettoie vaguement le filet de bave violette qui s’étend dans toute la chambre.
En revenant vers la salle de bain, j’aperçois la table du petit déjeuner et je passe donc le coup d’éponge promis, et j’en profite pour nettoyer également les chaises des enfants, et même passer un petit coup sur le sol. Jetant les miettes dans la poubelle, je la juge suffisamment pleine pour être vidée. Je ferme donc le sac et l’apporte dehors puis je mets un sac neuf dans la poubelle de la cuisine. Je récupère le livre que les enfants Tambouille s’arrachent avant qu’il ne soit réduit en confettis et je leur propose une activité à chacun (draisienne dehors pour le grand, pâte à modeler sur la table de la cuisine nettoyée pour la petite). J’aide l’aîné à enfiler ses gants(1) et je retourne vers la salle de bain. Mon parcours est brièvement interrompu par une halte au lecteur DVD, que j’éteins, ainsi que la télévision et je peux enfin mettre le linge propre mais mouillé dans le sèche-linge. A cet instant un cri retenti dans la cuisine. Je me précipite à temps pour récupérer cadette Tambouille avant qu’elle ne massacre son frère à coup de pâte à modeler multicolore. Après avoir fait cesser les cris, je comprends qu’aîné Tambouille n’arrivait pas à attacher son casque et qu’il était donc venu chercher de l’aide. S’apercevant que sa sœur mélangeait les couleurs de pâte à modeler, il avait tenté de l’en empêcher, ce qui avait provoqué la réaction et les cris indignés de la cadette. Je montre donc à aîné Tambouille que sa pâte à modeler personnelle non mélangée est en lieu sûr, dans sa chambre et que la pâte qu’utilise sa sœur peut être mélangée sans risque si elle le désire. (2)
Cadette Tambouille est maintenant accrochée à ma jambe et j’ai un peu de mal à me déplacer mais j’arrive à rejoindre le salon où je récupère une paire de chaussures que je remets à sa place.
C’est à ce moment que papa Tambouille m’interpelle depuis la salle de bain :
« Mon amour, j’ai quelque chose à te montrer, viens voir. » Traînant toujours les 9kg accrochés à ma cheville, j’arrive péniblement et je vois papa Tambouille prendre délicatement le gant dans le lavabo, le déplacer dans un geste plein de grâce jusque dans la machine et murmurer « Tu vois, dit-il, c’est facile. Il suffit de terminer ce que l’on a commencé ».

(1) Aîné Tambouille n’a pas une draisienne comme les autres, mais plutôt une super draisienne customisée café racer par son grand père. Il met donc des gants, un casque, un sac à dos et même un blouson avant de tourner la clé de son bolide
(2) Aîné Tambouille a pris l’habitude de ne pas mélanger les couleurs de pâte à modeler. Il joue donc monocolor et remet la pâte dans le pot avant de sortir une couleur différente. Bref, c’est ainsi que nous avons 2 sets de pâte à modeler. L’un où chaque pot à une couleur bien identifié, et l’autre qui s’est progressivement transformé en une énorme boule marron, à force de mélanges.

1 commentaire:

  1. Aaaah ça, c'est un exercice très difficile, terminer ce que l'on a commencer, comme tu le décris en chemin on "finit" un tas de choses, à ne plus savoir ce qu'on faisait au début. Courage!

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