samedi 9 octobre 2010

La famille Tambouille au magasin de matériaux.

D’habitude, la famille Tambouille se rend à la Simque lorsqu’elle a besoin de matériaux pour faire des travaux. Le fonctionnement est simple : après avoir garé la voiture en vrac quelque part, on se rend à pied à l’intérieur, on discute un peu avec le conseiller-technique-vendeur qui nous conseille, nous donne le prix et blague un peu, nous établit le bon de commande-facture et une fois le montant réglé on sort récupérer la marchandise (souvent le gentil magasinier a déjà mis dans la remorque les agglos, le sable ou les ferrailles nécessaires) et on s’en va.
Aujourd’hui, nous avons juste besoin de 2 étais pour soutenir les poutres du garage, mais vu qu’on s’y est pris un peu tard, la Simque est fermée. Nous nous rendons donc dans l’autre magasin de matériaux de la ville.

Petite sortie en famille en fin d’après-midi, qui s’annonce sous les meilleurs auspices. On commence par faire un petit tour dans le magasin, afin d’admirer les outils en tout genre. Aîné Tambouille trouve même un sécateur « juste à sa taille », c'est-à-dire aussi haut que lui et avec une lame grande comme sa tête (gloups). Nous profitons de l’occasion pour acheter une paire de gants et je demande à la caissière où trouver les fameux étais. « Dehors », nous répond-elle et j’envoie donc papa et aîné Tambouille en reconnaissance pendant que je règle nos premiers achats.

Arrivée dehors, j’harnache cadette dans mon dos, et nous rejoignons les hommes, en grande admiration devant des tas de sable (du blanc, du marron, du gros, du fin, des cailloux rond, des cailloux lisses, et même du sable et des cailloux mélangés !). Après avoir fait le tour du site, nous revenons vers l’entrée, où nous avisons les fameux étais, entreposés juste à côté de la barrière. N’ayant toujours croisé personne pour nous renseigner, je me dirige vers une petite cabane où j’ai cru entrevoir une ombre bouger. Effectivement il y a là un panneau indiquant « local technico commercial » et à l’intérieur, un homme derrière un ordinateur.
-Bonjour Monsieur, nous souhaiterions acheter des étais s'il vous plait.
-……
- Excusez-moi. J’ai vu des étais juste là. Pourriez-vous me donner leur prix ?
-…..tapote sur son PC….21 euros les petits, 31 euros les grands
- Grand merci, et quelles dimensions font-ils ?
-….tapote sur son PC….3m max ou 3m50 max
Je transmets ces informations à Papa Tambouille qui occupe l’aîné un peu plus loin, et il demande fort judicieusement les dimensions minimums.
- Excusez-moi. Pourriez-vous me donner les dimensions minimum aussi ?
- ….tapote sur son PC, visiblement agacé…..2m et 2m50
- Merci beaucoup.
S’en suit une discussion rapide avec papa Tambouille pour déterminer les quantités nécessaires. Me tournant à nouveau vers le commercial (c’est marqué : technico-commercial, je rappelle)
- Nous voudrions en prendre 1 petit et 1 grand s’il vous plait.
- Il faut voir un magasinier pour ça.
- Oh, d’accord, merci.
Et m’adressant à nouveau à papa Tambouille je dis :
- Il faut que tu trouves un magasinier. Je vais chercher la voiture pour que l’on puisse charger directement.
Le temps que j’aille chercher la voiture, papa Tambouille a abordé 2 magasiniers qui lui ont promis de s’occuper rapidement de lui. Je me gare le plus près possible de l’endroit où sont les étais (ie à l’entrée du site) et nous attendons. Au bout d’un moment, papa Tambouille interpelle un magasinier et lui propose de charger lui-même les étais.
- Oui oui, allez y, pas de problème nous répond-il.
En avant, nous mettons les étais dans la voiture. Je retourne donc vers le local commercial pour régler nos achats mais il n’y a plus personne. J’attends un peu puis m’adresse au magasinier :
- Euh, c’est bien là qu’il faut payer ?
- Ah non ma p’tite dame, il faut payer aux caisses, à l’intérieur du magasin.
- Ah d’accord, merci beaucoup.
Et me voilà en route pour les caisses, cadette Tambouille toujours sur mon dos mais commençant à montrer quelques signes d’agacement (reflets de ceux que je devais commencer à produire je suppose).
-Bonjour madame la caissière. Je viens pour régler 2 étais que nous venons de prendre à l’extérieur.
- Vous avez le bon ?
- Le bon ? Quel bon ?
- Eh bien celui que vous a remis le magasinier.
- Ah ben non, on ne nous a pas fait de bon.
- Et bien il faut un bon.
Ok. Alors là maman Tambouille retourne dehors, refourgue cadette Tambouille à papa Tambouille et dit, raisonnablement énervée.
« Bon ça suffit comme ça, si personne n’est là pour nous expliquer les choses comme il faut, on s’en va. J’en ai marre de faire la navette et d’essayer de deviner à qui il faut s’adresser. On a nos étais, on s’en va. » Ce qui provoque immédiatement 2 choses :
La réponse jedi inside de papa Tambouille « Calme toi, petit scarabée. Il ne sert à rien de s’énerver »
Et l’arrivée d’un magasinier qui rédige un bon le plus rapidement possible.
Je retourne régler mes achats à l’intérieur du magasin et je ne réagis même pas quand la caissière me remet, en plus de ma carte bleue, un jeton doré.
Ce n’est qu’arrivée dans la voiture que je me demande à quoi peut bien servir ce bidule. Ah ah ah ! la blague : le jeton c’est pour sortir du site. Mais moi, je ne suis pas rentrée sur le site avec ma voiture.
Et c’est là que je comprends mon erreur. Quand tu vas au magasin de matériaux, tu commences par passer la barrière. C’est ce passage là qui va déclencher l’arrivée d’un magasinier (si tu as de la chance), et donc la rédaction du bon (si c’est lui qui te sert), et l’explication de l’endroit où il faut payer (s’il a compris que c’est la première fois que tu viens et que t’es complètement paumé), et la remise du jeton qui permet d’ouvrir la barrière pour ressortir avec la marchandise (s’il y a encore des jetons à la caisse*). Mais nous on voulait juste des étais qui étaient plus près de dehors que de dedans alors nous n’avons pas franchi la barrière. Fatale erreur. Même si tu veux 1 seul carreau de carrelage, tu passes la barrière avec ta voiture et puis c’est tout.

* J’ai raconté notre mésaventure à quelques personnes depuis, et oui, j’en ai appris des choses sur la courtoisie, l’efficacité, et le professionnalisme du personnel de ce magasin dans lequel nous ne sommes pas prêts de remettre les pieds.

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