La famille Tambouille a acheté une maison qui est en fait constituée d’un tiers de hangar aménagé, auquel est accolé une pièce à structure bois d’un côté et un appentis transformé en salle de bain de l’autre. Ensuite la famille Tambouille a acheté un autre tiers du hangar (qui n’est pas aménagé celui là) auquel est également accolé une pièce (pas aménagée non plus, et dont une partie du toit est à refaire) et un appentis également largement ouvert sur l’extérieur. Ce grand espace sert principalement de garage, d’entrepôt et de support à tout un tas de rêves d’agrandissement de l’espace habitable.
Les personnes qui ont conçu un tel espace habitable ont bien évidemment un esprit un peu particulier, et les originalités de conception découvertes par la famille Tambouille au fil des mois ont été nombreuses. Il y a des poutres en lévitation, des dimensions étranges, des branchements électriques insolites et j’en passe. Tout cela fait un peu le charme de l’endroit, et aussi le prétexte à quelques séances de bricolage.
Or donc, parmi les bizarreries recensées, il y a les canalisations. L’arrivée d’eau est située dans la cuisine, sous le lavabo. Rien d’anormal jusque là. La salle de bain, située juste à côté est équipée avec un lavabo, une baignoire, un WC et un cumulus. Les échanges entre ces deux pièces (eau froide dans un sens, eau chaude dans l’autre et évacuations en tout genre) ne passent pas au travers du mur mitoyen qui sépare la cuisine de la salle de bain. Non, non, non. Toutes les tuyauteries passent par l’extérieur de la maison. Elles sont vaguement dissimulées par un caisson de brique, qui commence à s’éroder. Cette disposition ne pose pas vraiment de problème 350 jours par an, mais il arrive de temps en temps, de façon exceptionnelle, que la température extérieure passe en dessous de zéro pendant suffisamment de temps pour que l’eau gèle.
Aujourd’hui prenant leur courage à deux mains, Papa et Maman Tambouille ont donc tenté d’améliorer l’isolation des canalisations. A grand renfort de boudins, de mousse expansive, de scotch et autre morceaux de tissus, ils ont calfeutré les moindres bouts de tuyaux (sans oublier de fixer la masse électrique sur chacun des tube afin d’éviter tout risque d’électrocution). A moins que les chats, les chiens, les souris (ou les enfants) ne viennent malmener l’installation, cet hiver, nous devrions donc avoir de l’eau tous les matins.
C’est les voisins qui vont être déçus. Ils ne pourront plus assister au spectacle de Papa Tambouille, à peine réveillé, en robe de chambre, un sèche-cheveux à la main, à 6 heures du matin dans le jardin.
il faut aussi craindre campagnols et lérots qui adorent faire des nids abrités...
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