Acte 1 : La journée sans fin
Emploi du temps du 26 avril :
9h :
 Chargement de la voiture : ordinateurs de papa et maman Tambouille, 
victuailles pour le repas de ce soir cadeau pour l’anniversaire de 
cousine
 Tambouille. Départ de la maison. 
9h30 :
 Arrivée chez Papou et Mamou Tambouille. Embrassade et retrouvaille avec
 les enfants Tambouille qui viennent de passer une semaine de super
 vacances avec leurs grands-parents.
10h : Chargement de la voiture : valises, casques et autres protections, vélos sur le porte vélo
10h30 : Départ
11h30 :
 Arrivée chez Tante/Marraine Tambouille pour anniversaire de cousine 
Tambouille. Déchargement des vélos et du porte vélo, de l’ordinateur
 de travail de maman Tambouille et du cadeau pour cousine Tambouille (y 
avait-il aussi une bouteille de vin ? Je crois bien). Déjeuner, fête, 
ballade à vélo, rires, cousinades etc
15h15 :
 Chargement de la voiture (ne pas oublier l’ordinateur, les vélos etc…) 
et départ pour la pendaison de crémaillère de Tante Tambouille
16h :
 Arrivée à la fête. Déchargement des vélos et du porte vélo, de 
l’ordinateur de travail de maman Tambouille et des victuailles pour le 
repas.
 Fête, travail pour maman (qui n’a pas pris son ordinateur pour rien et 
qui doit finir un rapport avant demain), vélo, chants, rires etc
21h : Départ de la fête. Chargement du porte vélo et des vélos et départ.
21h30 : Retour à la fête. Maman Tambouille avait oublié son ordinateur.
22h45 :
 Arrivée à la maison. Déchargement du porte vélo et des vélos. Remise en
 état de la chambre des enfants (l’inondation survenue 48h auparavant
 avait conduit papa et maman Tambouille à déplacer les lits, les meubles
 de chevet et la panière des déguisements afin d’assécher la pièce). 
Déchargement des enfants, des valises, casques et autres protections, 
des ordinateurs de papa et maman Tambouille. Brossage
 de dent et dodo.
Acte 2 : Le lendemain de la journée sans fin
7h15 :
 Réveil de papa et maman Tambouille. Toilette rapide, réveil des enfants
 Tambouille et petit déjeuner. Habillage, coiffage, tout le monde
 est beau et prêt à partir. Maman Tambouille ne trouve pas immédiatement
 les clés de la voiture et comme la famille est tout juste dans les 
temps, elle décide de prendre le double.
8h30 : Départ
9h20 : Arrivé au baptême des copains Tambouille.
9h30 : Début de la messe. Enfants sages, copains baptisés, avions pliés mais pas lancés
11h : Fin de la messe. Félicitations, embrassades, organisation du convoi.
12h30 : Arrivée au restaurant. Fête, rires, discussions, ballade etc
16h 30 : Retour chez les copains
18h30 : Retour à la maison. Douche, dîner, brossage de dents, dodo.
Acte 3 : Les missions.
Le
 lendemain du lendemain de la journée sans fin et les jours d’après, 
maman Tambouille a cherché en vain les clés de la voiture. Elle a 
commencé
 par les lieux habituels : le porte clé de l’entrée et ses environs, son
 sac à main, les poches des vêtements qu’elle avait porté le samedi et 
aussi ceux portés par papa Tambouille. Rien. En attendant, la famille 
Tambouille utilise le double des clés. La difficulté
 c’est que la télécommande de ce double ne fonctionne pas. Pour ouvrir 
la voiture, il faut utiliser la partie métallique de la clé, qui n’ouvre
 que la porte du conducteur. L’un des enfants a ensuite pour mission 
d’appuyer sur le bouton d’ouverture centralisée
 afin que chacun puisse prendre place. Cette mission là est facile. 
C’est la mission de fermeture qui est un peu plus périlleuse. La 
fermeture centralisée hélas ne fonctionne pas. Il faut donc appuyer sur 
les 3 bitoniaux qui dépassent de chacune des portes
 avant de sortir par la porte conducteur et la fermer manuellement. 
C’est les vacances, le rythme est tranquille alors ces missions sont 
plutôt amusantes. Mais quand même maman Tambouille cherche les clés un 
peu plus loin : sur le meuble de l’entrée à nouveau
 et aussi dans tous les tiroirs, sur le buffet et elle en profite pour 
ranger la panière qui est là. Elle vide son sac entièrement aussi, même 
si elle l’a déjà fait. Mais non. Pas de clé. A la fin de la semaine, 
maman Tambouille essaye de se souvenir de l’arrivée
 du samedi soir. C’est à ce moment là qu’elle a perdu les clés, elle en 
est certaine. Elle vérifie donc chaque endroit où elle est allée : 
l’abri des vélos et du porte vélo, la pochette de l’ordinateur de son 
travail, les valises, les casques et autres protections
 sont également passées en revue. Elle décide même de déplacer à nouveau
 les meubles de la chambre des enfants et de vider entièrement la 
panière des déguisements. Mais rien, nada, qued, pas de clé. Maintenant 
cela fait 3 semaines que les clés ont disparu et
 maman Tambouille a pris l’habitude d’ouvrir et de fermer la voiture en 
se contorsionnant dans tous les sens. Elle a quand même vérifié aussi 
sous le canapé, l’escalier et les meubles de la cuisine, on ne sait 
jamais. Papa Tambouille a promis 5 puis 10 euros
 à celui qui retrouverait les clés sans plus de succès. 
Acte 4 : Souvenirs
Maman
 Tambouille s’est fait une raison. Elle dit : «Un jour on retrouvera les
 clés, et ce jour là on saura ce qui s’est passé. D’ailleurs, quand
 j’étais petite, j’ai vécu un peu la même histoire… » Et elle raconte 
que Batchi et Mamilou Tambouille ont un coffre à la banque dans lequel 
ils entreposent l’argenterie et les bijoux de famille l’été quand ils 
partent en vacances et qu’ils prêtent la maison
 à des amis. La clé du coffre était rangée au même endroit tous les ans 
et à leur retour de vacances, ils allaient récupérer les couverts et la 
boite à bijou. Mais une année, Mamilou Tambouille s’était dit qu’il 
fallait cacher la clé du coffre ; ce qu’elle
 avait fait. Bien entendu, après les vacances, impossible de se souvenir
 où elle avait bien pu la mettre. Toute la famille avait cherché, avait 
essayé de deviner, et puis finalement, nous avions mangé avec des 
couverts en inox et Mamilou ne portait que ses
 bijoux de tous les jours. Un soir, alors que mamilou prenait son bain, 
je jouais dans la salle de bain. Farfouillant dans les tiroirs, je 
trouvai la clé dans l’étui d’un vieux thermomètre frontal. La légende 
familiale dit que mamilou à poussé un cri et que
 Batchi a craint qu’elle se soit fait mal. Mais non. C’était un cri de 
surprise et de soulagement. Le lendemain nous mangions à nouveau avec 
des couverts en argent et l’année suivante, la clé fut rangée à sa place
 habituelle.
Acte 5 : Quand on comprend ce qu’il s’est passé.
Le
 22 mai, maman Tambouille décide de mettre sa robe grise. Aujourd’hui 
est organisé à son travail le repas de la fête des mères et cette robe
 là fera parfaitement l’affaire parce qu’elle est jolie, très agréable à
 porter et surtout elle a une poche, ce qui lui permettra de transporter
 son téléphone et un mouchoir sans avoir besoin de s’encombrer de son 
sac à main. Elle l’enfile et pousse le même
 cri que sa mère quelques années plus tôt. Là, dans la poche se trouve 
la clé de la voiture. Il faudra quelques minutes pour comprendre comment
 la clé a pu se retrouver là.
Revenons
 en arrière, plus exactement vers 8h le lendemain de la journée sans 
fin. Maman Tambouille était habillée, elle avait petit déjeuné, avait
 préparé les enfants. Elle avait également fini de vider la voiture et 
mis les clés dans la poche de sa robe. La jolie robe grise. Mais à 8h15,
 elle s’était changé, parce que papa Tambouille avait dit que cette robe
 là ne convenait pas pour aller à la messe,
 qu’elle était trop courte. Et voilà : c’est à cet instant que la vie de
 la famille Tambouille avait été bouleversée. Une journée très chargée, 
une nuit trop courte, une famille pressée, et voilà, 1 mois sans clé.
Conséquences
Maman
 Tambouille, pour la fête des mères a eu de très beaux et très nombreux 
scoubidous à attacher à la clé de la voiture. Le porte clé est 
maintenant
 bien plus volumineux et plus voyant. Il devrait être plus difficile à 
égarer. 
D’autre
 part, Maman Tambouille a passé un mois à réfléchir à comment et où elle
 avait bien pu perdre ces clés, persuadé d’être à l’origine de cette
 péripétie. Elle s’est excusée plusieurs fois auprès de papa Tambouille 
pour son inattention et chose rare, elle a reconnu ses tords dans cette 
affaire. Mais maintenant que nous savons le fin mot de l’histoire, maman
 Tambouille sait bien qu’en fait tout ceci
 est de la faute … de papa Tambouille.