Cela va finir par être une tradition, chaque été, un morceau de mur est élevé en compagnie des voisins. La première année, c’était nos premiers travaux de maçonnerie. Plein d’entrain, aidé par des amis et de la famille, les tonnes de béton ont été coulées pour faire la fondation, la ferraille a été soudée, les bétonnières de ciment se sont enchainées, les coffrages ont été mis en place et les parpaings ont été laborieusement posés.
La deuxième année, fort de l’expérience de l’année précédente, les choses ont été un peu simplifiées, mais la bétonnière a encore bien fonctionnée, les allers-retours au magasin de matériaux pour ramener sable, ciment et parpaings ont été nombreux.
Cette année, nous avons testé le béton cellulaire. A l’origine, nous nous étions décidés pour cette technologie afin de pouvoir réaliser des séances de travail courtes, le soir en rentrant du boulot. Au lieu de devoir lancer une bétonnière, (2-3 heures au bas mot) nous devions pouvoir faire une gâché de colle, poser quelques blocs et nettoyer en moins d’une heure. De plus, le travail devait être plus facile vu que le béton cellulaire est plus léger, ce qui était un gros avantage étant donné la hauteur à laquelle nous devions travailler. Mais papa Tambouille n’était pas convaincu.
En tant que désignée volontaire assignée à l’approvisionnement en matières premières, j’ai tout de suite apprécié la différence. 2 voyages ont été suffisants pour rapporter les blocs et la colle. Les blocs n’étaient pas aussi légers que nous l’espérions mais ils étaient bien plus larges que les parpaings. Il faudrait en monter moins en haut du mur. Maman Tambouille était donc satisfaite du choix, mais papa Tambouille n’était pas convaincu.
Une fois les blocs stockés nous nous sommes un peu plus renseignés et nous avons réalisé qu’il nous manquait une étape cruciale : réaliser une belle arase. Etant donné que les joints entre les blocs sont mince, il n’est pas possible de corriger un défaut de planéité au fur et à mesure du montage. Papa Tambouille était de moins en moins convaincu.
Finalement, lors d’une des semaines de congé de l’été, par petites séances de travail, les planches de coffrage et le mélange ont été approvisionnés. Les planches ont été assemblées, mises en place et ajustées. Le béton a été coulé et nivelé. Une fois sec, le coffrage a pu être retiré. La réalisation de cette arase a été particulièrement soignée, car « c’est au pied du mur que l’on reconnait le bon maçon » même si notre pied est situé un peu au dessus de 2m de haut. Papa Tambouille n’était toujours pas convaincu, il ne cessait de répéter : « Pour les prochains murs, on revient à l’agglo et au ciment ».
Le montage des blocs devait débuter le lendemain, mais vers 18h, papa Tambouille dit : « J’aimerais bien aller poser 1 bloc, pour voir. » Et voilà donc toute la famille Tambouille, le verre mesure à la main en train de préparer un peu de colle. 40 minutes plus tard, papa Tambouille avait posé 3 blocs, avait nettoyé ses outils et ne cessait de répéter : « C’est ça qu’on va utiliser pour les prochains murs. » Maman Tambouille n’a même pas essayé de lui demander d’attendre un peu avant de se faire un avis. Papa Tambouille était tout à fait convaincu.
Le lendemain, papa Tambouille et voisin Tambouille ont travaillé pendant 5 heures. 2 heures de plus ont été nécessaire pour les endroits nécessitant des découpes nombreuses, mais papa Tambouille est resté convaincu. Rien que le plaisir de travailler en écoutant de la musique et pas le ronronnement continuel de la bétonnière, a suffit à donner l’avantage au béton cellulaire.
Prochaine séance de travaux prévu le week-end du 10-11 septembre. Objectif : mettre le garage hors eau (du moins de celle qui tombe du ciel, pour celle qui rentre par la porte on verra plus tard).
Eh ben, vous avez une curieuse manière d'être en vacances, vous!
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