mercredi 31 août 2011

Souvenirs de vacances 2 : Mur partie 3

Cela va finir par être une tradition, chaque été, un morceau de mur est élevé en compagnie des voisins. La première année, c’était nos premiers travaux de maçonnerie. Plein d’entrain, aidé par des amis et de la famille, les tonnes de béton ont été coulées pour faire la fondation, la ferraille a été soudée, les bétonnières de ciment se sont enchainées, les coffrages ont été mis en place et les parpaings ont été laborieusement posés.

La deuxième année, fort de l’expérience de l’année précédente, les choses ont été un peu simplifiées, mais la bétonnière a encore bien fonctionnée, les allers-retours au magasin de matériaux pour ramener sable, ciment et parpaings ont été nombreux.

Cette année, nous avons testé le béton cellulaire. A l’origine, nous nous étions décidés pour cette technologie afin de pouvoir réaliser des séances de travail courtes, le soir en rentrant du boulot. Au lieu de devoir lancer une bétonnière, (2-3 heures au bas mot) nous devions pouvoir faire une gâché de colle, poser quelques blocs et nettoyer en moins d’une heure. De plus, le travail devait être plus facile vu que le béton cellulaire est plus léger, ce qui était un gros avantage étant donné la hauteur à laquelle nous devions travailler. Mais papa Tambouille n’était pas convaincu.

En tant que désignée volontaire assignée à l’approvisionnement en matières premières, j’ai tout de suite apprécié la différence. 2 voyages ont été suffisants pour rapporter les blocs et la colle. Les blocs n’étaient pas aussi légers que nous l’espérions mais ils étaient bien plus larges que les parpaings. Il faudrait en monter moins en haut du mur. Maman Tambouille était donc satisfaite du choix, mais papa Tambouille n’était pas convaincu.

Une fois les blocs stockés nous nous sommes un peu plus renseignés et nous avons réalisé qu’il nous manquait une étape cruciale : réaliser une belle arase. Etant donné que les joints entre les blocs sont mince, il n’est pas possible de corriger un défaut de planéité au fur et à mesure du montage. Papa Tambouille était de moins en moins convaincu.

Finalement, lors d’une des semaines de congé de l’été, par petites séances de travail, les planches de coffrage et le mélange ont été approvisionnés. Les planches ont été assemblées, mises en place et ajustées. Le béton a été coulé et nivelé. Une fois sec, le coffrage a pu être retiré. La réalisation de cette arase a été particulièrement soignée, car « c’est au pied du mur que l’on reconnait le bon maçon » même si notre pied est situé un peu au dessus de 2m de haut. Papa Tambouille n’était toujours pas convaincu, il ne cessait de répéter : « Pour les prochains murs, on revient à l’agglo et au ciment ».

Le montage des blocs devait débuter le lendemain, mais vers 18h, papa Tambouille dit : « J’aimerais bien aller poser 1 bloc, pour voir. » Et voilà donc toute la famille Tambouille, le verre mesure à la main en train de préparer un peu de colle. 40 minutes plus tard, papa Tambouille avait posé 3 blocs, avait nettoyé ses outils et ne cessait de répéter : « C’est ça qu’on va utiliser pour les prochains murs. » Maman Tambouille n’a même pas essayé de lui demander d’attendre un peu avant de se faire un avis. Papa Tambouille était tout à fait convaincu.

Le lendemain, papa Tambouille et voisin Tambouille ont travaillé pendant 5 heures. 2 heures de plus ont été nécessaire pour les endroits nécessitant des découpes nombreuses, mais papa Tambouille est resté convaincu. Rien que le plaisir de travailler en écoutant de la musique et pas le ronronnement continuel de la bétonnière, a suffit à donner l’avantage au béton cellulaire.

Prochaine séance de travaux prévu le week-end du 10-11 septembre. Objectif : mettre le garage hors eau (du moins de celle qui tombe du ciel, pour celle qui rentre par la porte on verra plus tard).

mardi 23 août 2011

Souvenirs de vacances 1 : Le camping à la mer

Un peu comme une photo que je n’ai pas pu prendre, je revois cadette Tambouille, casquette vissée sur la tête, lunettes de plongée sur les yeux, enveloppée dans mon paréo, blottie contre moi, réfugiée dans une serviette, levant les yeux vers moi à chaque bourrasque et suppliant « maisonnnnn ». Pauvre bichette couverte d’exéma qui a refusé tout net de se plonger dans l’eau salé au bout du 2ème jour de torture et qui n’a même pas pu profiter des joies du sable à partir du 3ème jour car le vent venait régulièrement soulever des pelletés de sable et les projeter violement sur elle (et sur moi aussi au passage). En mère attentive que je suis, je lui ai infligé cela 1 h par jour afin qu’aîné Tambouille puisse profiter de sa planche de body board, des algues, de son masque et de son tuba, du sceau, de la pelle et du râteau et de toutes sortes de jeux de plage auxquels il participait avec très grand plaisir. Heureusement que papa Tambouille est revenu et a trouvé une plage de galet afin que cadette Tambouille puisse à nouveau profiter de la plage, chercher des coquillages, trifouiller avec la pelle, s’allonger sur sa serviette, courir loin de maman et même oser à nouveau mettre le bout des pieds dans l’eau.

Je me souviens des séances de vaisselle au camping, aîné Tambouille tout juste assez grand pour atteindre l’évier, l’éponge à la main, de la mousse jusqu’au coude et s’appliquant à nettoyer chaque ustensile avec soin. Dans le bac d’à côté, cadette Tambouille les pieds dans l’eau est affectée au rinçage pendant que Papa Tambouille s’occupe du séchage.

Je me souviens des douches prises chaque soir avec les enfants et de celles données au retour de la plage. Du plaisir de l’eau qui coule et de la difficulté à convaincre les enfants de laisser leur place un petit moment, histoire que moi aussi je puisse me doucher.

Je me souviens des enfants se jetant dans nos bras à chaque coup de tonnerre. Je me souviens qu’ils ont dit « Papi il appelle ça : le tambour qui appelle les escargots. » Je me souviens avoir lu une histoire avec un enfant qui a peur du tonnerre et des enfants qui crient « Nous aussi ». Je me souviens qu’après avoir lu l’histoire plusieurs fois, les enfants se sont endormis, malgré l’orage et les grondements.

Je me souviens d’avoir lavé les draps et le duvet d’aîné Tambouille à la laverie du camping et d’avoir complètement halluciné sur le prix. Même en comptant la lessive comprise, 8 euros la machine de 7kg c’est exorbitant.

Je me souviens d’avoir mangé les moules frites sur la terrasse du restaurant, malgré le froid et le vent. Je me souviens qu’aîné Tambouille avait le ticket numéro 3 et qu’il a vraiment profité de cette séance de trampoline élastiques. Je me souviens que nous avons regardé longtemps le sculpteur de ballons et aussi qu’il a fabriqué une moto au sommet du monde pour aîné Tambouille. Que le monde avait explosé avant que nous n’arrivions à la tente, qu’il n’y avait plus de pilote sur la moto 5 minutes plus tard, et que la moto elle-même n’était plus qu’un morceau de plastique informe le lendemain matin.

Je me souviens avoir fermé le coffre de la voiture sur mon nez. Je me souviens de ne pas avoir crié, d’avoir seulement un peu pleuré. Je m’en souviens d’autant mieux que j’ai encore un peu mal, 6 semaines plus tard.

Je me souviens d’avoir observé de loin papa Tambouille assis avec Aîné Tambouille sur les rochers, une canne à pêche à la main. Je ne me souviens pas avoir vu un poisson à leur retour.

Je me souviens avoir regardé « monstres et cie » au moins 3 fois en une semaine. Je me souviens m’être endormie et réveillée avec les enfants, et que cela était vraiment reposant.

Je me souviens être arrivé au camping avec la voiture pleine. Nous n’avons acheté sur place qu’une planche de body-bord, une canne à pêche, un petit arrosoir et une pelle en plus de l’équipement amené.
Je me souviens être repartie du camping avec 2 voitures pleines.

Je me souviens que nous avons entièrement vidé notre emplacement et tout rangé en moins d’une heure.

Je me souviens d’avoir pensé : « C’est vraiment une super idée de démarrer les vacances par une semaine de camping avec les enfants. L’année prochaine, on recommence. »