jeudi 27 octobre 2011

La vie en rose

Cadette Tambouille parle de mieux en mieux et elle appréhende de plus en plus de concepts abstraits. Je me retrouve à faire avec elle de façon instinctive ce que je faisais avec son frère à peu près au même age : faire des listes. 
Le soir, après les histoires, vient le moment du câlin et il arrive qu'au lieu de mettre un peu de musique, je chantonne ou bien je fais des listes. Par exemple, nous faisons la liste des animaux, la liste de ce que l'on peut mettre dans une salade, la liste des types de vêtements que l'on peut porter, la liste des gens que l'on aime, la liste des parties du corps etc
Cela plaisait énormément à aîné Tambouille et cadette Tambouille y prend tout autant de plaisir. Il y a cependant une liste que je n'ai pas encore testé avec cadette Tambouille : la liste des couleurs. Tout simplement parce que pour faire une liste, il faut être capable d'associer le mot au concept sans en avoir la représentation sous les yeux et pour le moment, cadette Tambouille ne sais distinguer qu'une seule couleur : la couleur menthe. Toutes les autres couleurs sont dénommés par noir. Par contre pour le vert pas de soucis, elle ne se trompe jamais. C'est couleur menthe.
Bien bien, euh, c'est une petite tambouille donc ça doit être normal. Si elle commence à appeler le orange carotte, le marron chocolat, le blanc yaourt, le rouge radis et le jaune citron je serais à peu près complètement rassuré quant à ses capacités de vision des couleurs par contre il faudra peut être que je diminue les leçons de cuisine et que je passe un peu plus de temps avec la boite des couleurs ou la peinture...

vendredi 21 octobre 2011

Question de génération

Dans le carnet de liaison de l’école, il y avait un petit mot :
« A l’occasion de la semaine du goût, chaque classe a travaillé sur une couleur. Notre classe a choisit le rouge et nous avons donc cuisiné des pizzas rouges que nous dégusteront avec le reste de l’école vendredi. A cette occasion, nous vous demandons de faire porter à votre enfant un vêtement rouge ce jour là. »
A ben tiens, voilà autre chose.
Dans la garde robe d’aîné Tambouille il y a un pyjama rouge, une robe de chambre rouge et un short rouge. Bref, aucun vêtement rouge qui soit adapté à une journée d’école un 21 octobre.
En fouillant encore un peu, je trouve un foulard rouge dans la caisse des déguisements.
C’est ainsi que ce matin, après avoir mis à aîné Tambouille ses vêtements habituels (je lui ai quand même sélectionné un T-shirt marron mais qui présente une applique rouge) je lui explique qu’il serait super beau avec ce foulard rouge :
Maman Tambouille : - Aujourd’hui vous allez manger les pizzas que vous avez préparées à l’école et la maitresse a demandé que vous portiez quelque chose de rouge. Alors je te mets ce foulard.
Aîné Tambouille : - Mais maman, c’est pas un foulard, c’est la cape de Samsam.

Maman T : - Je sais que tu l’utilises pour te déguiser en samsam mais pour l’école on ne peut pas mettre de cape. On va plutôt mettre un foulard, comme les cowboys. Alors aujourd’hui, c’est le foulard de lucky luke !


Ainé T réfléchit un peu et accepte que je lui attache le foulard autour du cou mais il m’explique en rigolant : -Ah oui ! c’est le foulard de shérif woody !

Question de génération…

jeudi 20 octobre 2011

Maman Tambouille fait pas la maline, in english

Il y a des fois où maman Tambouille ne fais pas la maline, surtout quand il s'agit de survivre en milieu hostile.

Mise en situation :
En déplacement professionnel à l'étranger, dîner au restaurant de l’hôtel, formule buffet à volonté pour ce qui est de la nourriture. Par contre les boissons sont en sus et servies à table par de charmantes serveuses.
Maman Tambouille a soif (elle a parcouru le dernier kilomètre en tirant sa valise sous un soleil de plomb et un vent soutenu). Elle s’apprête donc à interpeller une serveuse pour lui demander de l’eau.

Analyse de la situation :
Maman Tambouille jette rapidement un œil autour d’elle et s’aperçoit rapidement qu’il n’y a pas de carafe d’eau sur les tables environnantes. De l’eau en bouteille, oui, mais de carafe point.
Le risque identifié est de se retrouver avec de l’eau pétillante ; alors maman Tambouille essaye de retrouver dans son petit cerveau déshydraté la bonne formulation pour traduire « eau plate ».
Le seul mot qui lui vienne à l’esprit pour traduire plate, c’est « flat ». Elle se doute bien que ce n’est pas la bonne traduction mais bon, elle ne veut pas rester là à se dessécher alors elle se lance.

Tentative :
Maman Tambouille apostrophe une serveuse et demande, avec le meilleur accent possible et toute la désinvolture qui sied à une personne qui vient de faire 5 heures d’avion en classe affaire puis 1 heure d’attente, 1 heure de bus (parce que le taxi, c’est trop cher) et 1 km à pied (parce qu’attendre 1 h de plus le départ du prochain bus, non merci…) :
« Could you bring me a flat water bottle please ? » Vous noterez au passage que maman Tambouille maîtrise parfaitement l’ordre des mots en anglais et qu’elle dit bien flat water bottle et pas a bottle of water flat (huhuhu en espérant que je ne me suis pas trompé…)
Devant l’air dubitatif de la serveuse, maman Tambouille comprend qu’elle va devoir abandonner son air désinvolte et passer en mode « communication à tout prix »

2ème Tentative :
« I would like to drink water. But I don’t want any bubble in it please. Just simple water. »
Bon alors là, la serveuse elle est morte de rire mais vu qu’elle me répond :
« I get it, you want no gas. » je suis rassurée et je vois arriver un peu plus tard la bouteille d’eau tant attendue.

Apprentissage :
A ce moment là, maman Tambouille jette un œil sur la carte des boissons négligemment posée sur la table juste devant elle et lit :
Water
Still                  0.85 €
Sparkling         0.85 €

Donc voilà, maintenant je sais qu'en anglais, l'eau n'est pas plate, elle est tranquille.

mardi 18 octobre 2011

Equilibre précaire

Maman Tambouille en a marre d'être énervée, triste, contrariée, râleuse, douloureuse, dépassée, fâchée, oppressée etc. Cette situation dure depuis au moins 6 mois. (je pense d'ailleurs que mon absence du blog pendant cette période est liée à mon humeur plus qu'au manque de temps, parce que du temps, de toute façon, j'en ai jamais). Ça suffit maintenant. Alors maman Tambouille a élaboré un plan pour prendre soin de ses inflammations et de son moral. Donc
lundi : gospel. Bon pour le souffle et pour le moral
mardi : balnéothérapie. Bon pour les douleurs du dos et des jambes et parfois aussi un moyen de déconnecter un peu (pas trop quand même parce que j'y vais entre midi et 14 h et que les préoccupations du boulots ressurgissent au milieu de la piscine)
jeudi : yoga. Bon pour le souffle et pour le moral
vendredi : retour à la balnéothérapie. Bon en fait je n'y vais que rarement le vendredi parce que j'ai toujours trop de boulot.

Alors la semaine où je n'ai pas pu aller au gospel parce que Papa Tambouille avait une réunion qui finissait super tard, où je n'ai pas pu aller à la balnéo parce que le chef m'avait convoqué en réunion de 12 à 13h et que j'y ai appris que j'allais avoir encore plus de boulot, où la séance de yoga a été annulée parce que la prof était malade, il n'a pas fallut me chercher très longtemps pour que je craque et que je me retrouve en pleurs sur le canapé, après avoir crié sur papa Tambouille qui essayait juste de m'aider et que je sois obligée de reprendre des anti-inflammatoires sous peine de ne plus pouvoir me lever ou marcher sans crier de douleur.

Bref, ça va pas encore franchement mieux, mais je me soigne.