vendredi 29 octobre 2010

Il y a des matins...

Il y a des matins comme ça, où maman Tambouille se dit que c’est son dernier jour de travail avant les vacances. Il y a des matins comme ça, où elle se dit qu’elle va faire un effort de féminité. Il y a des matins comme ça où elle tente de faire une coiffure un peu plus sophistiquée que la traditionnelle tresse ou le classique chouchou. Il y a des matins où elle choisit dans sa garde robe, non seulement un pantalon à peu près bien coupé, mais aussi un joli chemisier et même une veste un peu cintrée. Il y a des matins comme ça où maman Tambouille laisse sa paire de ballerine ou de mocassin et enfile des bottes à talon.
Il y a des matins comme ça, où maman Tambouille arrive à son travail avec ses bottes et emprunte le long couloir qui la mène à son bureau.
Clac, clac, clac, clac… font les talons sur le carrelage
Clac, cloc, clac, cloc, clac, cloc… Cloc ??? Mais qu’est-ce donc que ces chaussures désaccordées ?
Maman Tambouille tente un sourire d’excuse à ses collègues qui la suivent du regard. clac, cloc, clac, cloc…
Maman Tambouille essaie de se pencher un peu en avant, ou bien d’appuyer sur l’extérieur de son pied. Mais le clac, cloc continue, et maman Tambouille est seulement encore plus ridicule parce qu’elle manque de tomber à chaque pas.
Clac, cloc, clac, cloc
Maman Tambouille essaie de marcher sans soulever ses chaussures
Sssshhhaaa, Sstsstsststt, Sssshhhaaa, Sstsstsststt, Sssshhhaaa, Sstsstsststt
C’est pas franchement mieux.
Mais qu’il est long ce couloir….
Clac, cloc, clac, cloc…
Enfin, il y a des matins, où maman Tambouille arrive à son bureau, s’assoit sur sa chaise et décide de ne plus bouger. Ce matin, pas de pause pipi, pas de café, surtout ne pas se lever.
Il y a des matins, où maman Tambouille jure qu’on ne l’y reprendra plus.

Il y a des midi, où maman Tambouille profite de sa pause déjeuner pour foncer dans le premier magasin de chaussure venu, enfiler une nouvelle paire de botte et faire trois fois le tour du magasin pour vérifier le son produit avant d’investir.

mercredi 27 octobre 2010

De l’intérêt d’avoir une maison puzzle

La famille Tambouille a acheté une maison qui est en fait constituée d’un tiers de hangar aménagé, auquel est accolé une pièce à structure bois d’un côté et un appentis transformé en salle de bain de l’autre. Ensuite la famille Tambouille a acheté un autre tiers du hangar (qui n’est pas aménagé celui là) auquel est également accolé une pièce (pas aménagée non plus, et dont une partie du toit est à refaire) et un appentis également largement ouvert sur l’extérieur. Ce grand espace sert principalement de garage, d’entrepôt et de support à tout un tas de rêves d’agrandissement de l’espace habitable.

Les personnes qui ont conçu un tel espace habitable ont bien évidemment un esprit un peu particulier, et les originalités de conception découvertes par la famille Tambouille au fil des mois ont été nombreuses. Il y a des poutres en lévitation, des dimensions étranges, des branchements électriques insolites et j’en passe. Tout cela fait un peu le charme de l’endroit, et aussi le prétexte à quelques séances de bricolage.

Or donc, parmi les bizarreries recensées, il y a les canalisations. L’arrivée d’eau est située dans la cuisine, sous le lavabo. Rien d’anormal jusque là. La salle de bain, située juste à côté est équipée avec un lavabo, une baignoire, un WC et un cumulus. Les échanges entre ces deux pièces (eau froide dans un sens, eau chaude dans l’autre et évacuations en tout genre) ne passent pas au travers du mur mitoyen qui sépare la cuisine de la salle de bain. Non, non, non. Toutes les tuyauteries passent par l’extérieur de la maison. Elles sont vaguement dissimulées par un caisson de brique, qui commence à s’éroder. Cette disposition ne pose pas vraiment de problème 350 jours par an, mais il arrive de temps en temps, de façon exceptionnelle, que la température extérieure passe en dessous de zéro pendant suffisamment de temps pour que l’eau gèle.

Aujourd’hui prenant leur courage à deux mains, Papa et Maman Tambouille ont donc tenté d’améliorer l’isolation des canalisations. A grand renfort de boudins, de mousse expansive, de scotch et autre morceaux de tissus, ils ont calfeutré les moindres bouts de tuyaux (sans oublier de fixer la masse électrique sur chacun des tube afin d’éviter tout risque d’électrocution). A moins que les chats, les chiens, les souris (ou les enfants) ne viennent malmener l’installation, cet hiver, nous devrions donc avoir de l’eau tous les matins.

C’est les voisins qui vont être déçus. Ils ne pourront plus assister au spectacle de Papa Tambouille, à peine réveillé, en robe de chambre, un sèche-cheveux à la main, à 6 heures du matin dans le jardin.



lundi 25 octobre 2010

Cache tampon

Mes enfants et moi-même prenons grand plaisir à jouer à cache tampon. Je dissimule un objet (dit le tampon) dans le salon pendant que les enfants sont dans leur chambre et je les appelle afin qu’ils le retrouvent, aidés par mes indications calorifiques :

- Là c’est froid
- hmm, tu te réchauffes un peu
- oui, oui, vraiment il fait bon par là
- ah ben non, là tu regardes le pôle nord
- ha, ha, la chaleur augmente
- ouh là là, ça chauffe, ça chauffe
- tu brûûûûûûûûûles !
Et mes enfants sont ravis, ils découvrent le tampon (un petit chocolat, une mini figurine ou un mot doux dans une boîte qu’ils s’empressent de me demander de lire) et ils cachent à leur tour un tampon.
 Ce qui est amusant voyez vous, c’est qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de regarder l’endroit où ils ont dissimulé le tampon. Je sais donc dès mon entrée dans la pièce le lieu qui brûûûûûûûûûle ! et je peux facilement me diriger à son exact opposé, ce qui ne manque pas de déclencher autant de joie et d’excitation que la découverte du tampon.

Un de nos voisins a manifestement envie de jouer avec nous. Il n’ose pas encore venir lors de la phase de recherche, mais chaque jour, il dissimule un objet dans notre jardin. Ou plus exactement, il envoie son chien déposer une énorme crotte un tampon quelque part dans la cour, la pelouse ou même la terrasse. Chaque soir en rentrant, les enfants et moi jouons donc à « cache crotte tampon» avec la particularité que personne ne sait où ça brûûûûûûûûûle ! et qu’une fois le tampon retrouvé, il ne faut pas le toucher mais appeler maman afin qu’elle récupère l’horrible bouse puante le tampon et qu’elle s’en débarrasse.

Jusqu’à présent, le chien n’était pas très malin et je découvrais rapidement la cachette. Le suspense se résumait à «la défécation le tampon est-il devant le garage, sous le figuier, à la sortie du tunnel, ou parfois, pour pimenter un peu, juste à côté de la voiture ? » Mais depuis quelque temps, le jeu s’est compliqué.

Il y a eu les excréments dissimulés sous les feuilles mortes que je n’avais pas trouvées. Et papa Tambouille a marché dedans sans s’en rendre compte. Nous avons alors joué à « cache trace de caca mini tampon », accroupis une éponge à la main dans toute la maison.Il y a eu la multiplication des crottes. Le chien unique du départ apprécie tellement de jouer avec nous qu’il a convié non pas 1 mais 2 amis canins à déposer eux aussi leurs excréments tampons.
Mais surtout, il y a eu le chien malade. Et là, quand j’ai vu la mare de déjection liquide s’étaler autour du barbecue, je l’avoue, j’ai craqué.

Cher monsieur mon voisin,

vous n’êtes pas sans savoir que vos chiens viennent régulièrement déposer leurs excréments dans mon jardin. J’ai tenté pendant plusieurs mois de trouver une utilité à cette substance mais j’ai échoué. Cela ne fait pas un bon engrais, cela sent très mauvais (mais cependant pas suffisamment pour décourager les chats du voisinage de s’en approcher), cela s’accroche à nos chaussures si nous marchons dedans puis se dépose en petits tas partout où nous allons. Bien que j’ai pu observer une certaine diversité dans les couleurs et les formes (allant de l’étron unique enroulé sur lui-même d’une couleur quasi noire en passant pas le petit monticule de 3 à 5 crottes marrons savamment empilées et jusqu’à la flaque jaune/vert), je ne trouve pas cela vraiment esthétique. J’ai bien tenté de transformer la corvée de ramassage en activité ludique avec les enfants, mais le nombre de fois où j’ai dû entièrement changer et doucher cadette Tambouille m’a découragé. Je me vois donc dans l’obligation de vous demander de veiller à ce que vos gentils toutous ne pénètrent plus chez-nous. Je suis à votre disposition pour discuter de tout moyen qui vous paraîtrait efficace.

Veuillez agréer, monsieur, mes salutations ennuyées.


Cher monsieur mon voisin,

Mes enfants et moi-même avons péniblement supporté apprécié de jouer avec vous (et vos chiens) à cache crotte durant ces derniers mois. Cette activité présente cependant quelques risques sanitaires pour mes enfants et provoque chez moi un agacement et un dégoût grandissant. Afin de préserver la santé physique de mes enfants et ma santé mentale, je me vois dans l’obligation d’empêcher vos sales cabots fiers molosses d’accéder à ma propriété. Vous trouverez ci-joint le devis d’installation d’un portail électrique, qui permettra de clôturer l’entrée de notre jardin. J’apprécierais grandement que vous participiez à l’achat de ce portail, à hauteur de la moitié du prix indiqué.

Veuillez agréer, monsieur, mes sentiments écœurés.


Cher monsieur mon voisin,

Si vous tenez un tant soit peu à ce que nous entretenions de bonnes relations, vous avez plutôt intérêt à trouver une solution rapidos pour empêcher vos chiens de venir pourrir ma propriété. Dans l’attente d’une proposition de votre part, je vous informe que je vous rapporterais désormais tout nouveau dépôt effectué chez moi (et que je m’emploierais à les disposer de façon innovante chez vous).

Veuillez agréer, monsieur, mes salutations crottées.


A votre avis, j’envoie laquelle ?

mercredi 20 octobre 2010

De saison

Cette semaine nous avons
        - mangé des poivrons et fait du feu dans la cheminée
        - déjeuné dehors et gratté le givre accumulé sur les vitres de la voiture
        - fait de la confiture de tomate et mangé de la soupe de butternut
        - préparé une poêlée de courgettes et fait griller des châtaignes
        - dégusté les dernière fraises et un rizotto aux champignons
        - joué toute l’après-midi dans le bac à sable et refendu du bois
Bref, nous avons profité des derniers bonheurs de l’été et des nouveaux enchantements de l’automne qui s'installe.

samedi 16 octobre 2010

Il n’y pas de fumée sans feu

Pour chauffer la maison de la famille tambouille il y a un convecteur dans la chambre d’aîné Tambouille, 4kW de soufflant dans la salle de bain et surtout une cheminée, qui chauffe le salon, la cuisine et la mezzanine. La cheminée est donc l’élément essentiel de régulation de la température en période hivernale. 

La première année, la triple porte simple vitrage qui ne fermait pas était un tel aspirateur à chaleur qu’il nous fallait faire des flambées d’enfer pour espérer atteindre 17° dans le salon (tandis que la mezzanine culminait régulièrement à 35° voir 40°, ce qui nous avait obligés à installer un ventilateur au dessus de notre lit !).

La deuxième année, la mise en place du double vitrage avec une porte étanche nous avait grandement fait gagner en température. Le souci, c’est que l’arrivée d’air nécessaire à une bonne combustion n’était plus assurée. (Quelle idée, aussi de mettre une porte fermée !) Nous nous sommes donc régulièrement retrouvés enfumés.

Cette année, avec l’aide d'un grand-père Tambouille, nous avons percé un trou sous la cheminée, ce qui devrait assurer l’arrivée d’oxygène nécessaire. La première flambée ce week-end a en effet chauffé agréablement la maison, et ne nous a pas transformés en jambon fumé. Seule la gêne de surchauffe de la mezzanine persiste.

Alors j’hésite : est-ce que nous traitons ce problème dès cette année, ou bien est-ce qu’on laisse traîner jusqu’à l’année prochaine ? Je ne voudrais pas traumatiser la famille en upgradant d’un seul coup les conditions de vie dans notre maison quand même.

samedi 9 octobre 2010

La famille Tambouille au magasin de matériaux.

D’habitude, la famille Tambouille se rend à la Simque lorsqu’elle a besoin de matériaux pour faire des travaux. Le fonctionnement est simple : après avoir garé la voiture en vrac quelque part, on se rend à pied à l’intérieur, on discute un peu avec le conseiller-technique-vendeur qui nous conseille, nous donne le prix et blague un peu, nous établit le bon de commande-facture et une fois le montant réglé on sort récupérer la marchandise (souvent le gentil magasinier a déjà mis dans la remorque les agglos, le sable ou les ferrailles nécessaires) et on s’en va.
Aujourd’hui, nous avons juste besoin de 2 étais pour soutenir les poutres du garage, mais vu qu’on s’y est pris un peu tard, la Simque est fermée. Nous nous rendons donc dans l’autre magasin de matériaux de la ville.

Petite sortie en famille en fin d’après-midi, qui s’annonce sous les meilleurs auspices. On commence par faire un petit tour dans le magasin, afin d’admirer les outils en tout genre. Aîné Tambouille trouve même un sécateur « juste à sa taille », c'est-à-dire aussi haut que lui et avec une lame grande comme sa tête (gloups). Nous profitons de l’occasion pour acheter une paire de gants et je demande à la caissière où trouver les fameux étais. « Dehors », nous répond-elle et j’envoie donc papa et aîné Tambouille en reconnaissance pendant que je règle nos premiers achats.

Arrivée dehors, j’harnache cadette dans mon dos, et nous rejoignons les hommes, en grande admiration devant des tas de sable (du blanc, du marron, du gros, du fin, des cailloux rond, des cailloux lisses, et même du sable et des cailloux mélangés !). Après avoir fait le tour du site, nous revenons vers l’entrée, où nous avisons les fameux étais, entreposés juste à côté de la barrière. N’ayant toujours croisé personne pour nous renseigner, je me dirige vers une petite cabane où j’ai cru entrevoir une ombre bouger. Effectivement il y a là un panneau indiquant « local technico commercial » et à l’intérieur, un homme derrière un ordinateur.
-Bonjour Monsieur, nous souhaiterions acheter des étais s'il vous plait.
-……
- Excusez-moi. J’ai vu des étais juste là. Pourriez-vous me donner leur prix ?
-…..tapote sur son PC….21 euros les petits, 31 euros les grands
- Grand merci, et quelles dimensions font-ils ?
-….tapote sur son PC….3m max ou 3m50 max
Je transmets ces informations à Papa Tambouille qui occupe l’aîné un peu plus loin, et il demande fort judicieusement les dimensions minimums.
- Excusez-moi. Pourriez-vous me donner les dimensions minimum aussi ?
- ….tapote sur son PC, visiblement agacé…..2m et 2m50
- Merci beaucoup.
S’en suit une discussion rapide avec papa Tambouille pour déterminer les quantités nécessaires. Me tournant à nouveau vers le commercial (c’est marqué : technico-commercial, je rappelle)
- Nous voudrions en prendre 1 petit et 1 grand s’il vous plait.
- Il faut voir un magasinier pour ça.
- Oh, d’accord, merci.
Et m’adressant à nouveau à papa Tambouille je dis :
- Il faut que tu trouves un magasinier. Je vais chercher la voiture pour que l’on puisse charger directement.
Le temps que j’aille chercher la voiture, papa Tambouille a abordé 2 magasiniers qui lui ont promis de s’occuper rapidement de lui. Je me gare le plus près possible de l’endroit où sont les étais (ie à l’entrée du site) et nous attendons. Au bout d’un moment, papa Tambouille interpelle un magasinier et lui propose de charger lui-même les étais.
- Oui oui, allez y, pas de problème nous répond-il.
En avant, nous mettons les étais dans la voiture. Je retourne donc vers le local commercial pour régler nos achats mais il n’y a plus personne. J’attends un peu puis m’adresse au magasinier :
- Euh, c’est bien là qu’il faut payer ?
- Ah non ma p’tite dame, il faut payer aux caisses, à l’intérieur du magasin.
- Ah d’accord, merci beaucoup.
Et me voilà en route pour les caisses, cadette Tambouille toujours sur mon dos mais commençant à montrer quelques signes d’agacement (reflets de ceux que je devais commencer à produire je suppose).
-Bonjour madame la caissière. Je viens pour régler 2 étais que nous venons de prendre à l’extérieur.
- Vous avez le bon ?
- Le bon ? Quel bon ?
- Eh bien celui que vous a remis le magasinier.
- Ah ben non, on ne nous a pas fait de bon.
- Et bien il faut un bon.
Ok. Alors là maman Tambouille retourne dehors, refourgue cadette Tambouille à papa Tambouille et dit, raisonnablement énervée.
« Bon ça suffit comme ça, si personne n’est là pour nous expliquer les choses comme il faut, on s’en va. J’en ai marre de faire la navette et d’essayer de deviner à qui il faut s’adresser. On a nos étais, on s’en va. » Ce qui provoque immédiatement 2 choses :
La réponse jedi inside de papa Tambouille « Calme toi, petit scarabée. Il ne sert à rien de s’énerver »
Et l’arrivée d’un magasinier qui rédige un bon le plus rapidement possible.
Je retourne régler mes achats à l’intérieur du magasin et je ne réagis même pas quand la caissière me remet, en plus de ma carte bleue, un jeton doré.
Ce n’est qu’arrivée dans la voiture que je me demande à quoi peut bien servir ce bidule. Ah ah ah ! la blague : le jeton c’est pour sortir du site. Mais moi, je ne suis pas rentrée sur le site avec ma voiture.
Et c’est là que je comprends mon erreur. Quand tu vas au magasin de matériaux, tu commences par passer la barrière. C’est ce passage là qui va déclencher l’arrivée d’un magasinier (si tu as de la chance), et donc la rédaction du bon (si c’est lui qui te sert), et l’explication de l’endroit où il faut payer (s’il a compris que c’est la première fois que tu viens et que t’es complètement paumé), et la remise du jeton qui permet d’ouvrir la barrière pour ressortir avec la marchandise (s’il y a encore des jetons à la caisse*). Mais nous on voulait juste des étais qui étaient plus près de dehors que de dedans alors nous n’avons pas franchi la barrière. Fatale erreur. Même si tu veux 1 seul carreau de carrelage, tu passes la barrière avec ta voiture et puis c’est tout.

* J’ai raconté notre mésaventure à quelques personnes depuis, et oui, j’en ai appris des choses sur la courtoisie, l’efficacité, et le professionnalisme du personnel de ce magasin dans lequel nous ne sommes pas prêts de remettre les pieds.

mardi 5 octobre 2010

Communication

Cadette Tambouille commence à avoir un vocabulaire étendu, essentiellement composé de mots monosyllabiques et de répétitions bisyllabiques, compréhensibles uniquement par un auditoire expérimenté (ie moi). Mais si on y associe le langage du corps et les intonations, elle sait se faire comprendre dans de nombreuses situations. Exemples :

"Tétététété", prononcé lorsque je récupère ma fille chez la nounou et qu’elle burine allégrement ma poitrine avec son index peut être interprété par : « Très chère mère, je suis en joie de vous retrouver. J’ai en effet une furieuse envie de partager avec vous ce moment tendre et complice que constitue la traditionnelle « tétée-câlin de retrouvailles». Pourrions-nous s’il vous plaît nous hâter de rentrer dans nos pénates afin de nous installer confortablement sur le canapé et que je puisse profiter de ce merveilleux liquide que vous produisez ? » Mais vous aurez réussi à deviner sans mon aide, j’en suis persuadée.

Le son "ssssssss" exprimé le visage rayonnant et la main pinçant la couche peut très facilement être traduit par « Très chère mère, auriez vous obligeance de m’aider à me déshabiller afin que je pose mon derrière sur le pot ? J’ai une envie pressante qu’il me faut soulager urgemment ». En effet, depuis 1 mois environ, à chaque fois que je change cadette Tambouille, je lui propose d’aller faire un tour sur le pot. Si elle accepte, je la regarde d’un air encouragent et je dis : « Tu veux faire pipi ? Psssssssssssssss. » Ce qui déclenche généralement la miction, et mon visage rayonne. Ma fille a donc tout naturellement associé, le son sss, le visage rayonnant, et la sensation qu’elle ressent. Elle peut maintenant manifester son envie, et ne s’en prive pas. (Oui ma fille a 18 mois et commence à demander le pot et à faire ce qu’il faut dedans et je suis le mouvement, sans en faire un enjeu majeur).

La syllabe kɔ est exprimée sur un ton interrogatif, et la mine attentive. Il signifie « Très chère mère, je souhaite ardemment que vous renouveliez l’action que vous venez d’accomplir. » J’ai été un peu déstabilisée les premières fois par l’association du ton interrogatif avec la demande impérative mais j’ai vite compris qu’en fait, lorsque je m’adresse à elle je dis « encore ? ». Elle emploie donc le même ton pour me répondre par l’affirmative.


Un petit dernier : « ooohhh, gaaa ! » est prononcé en pointant du doigt un endroit précis, mais ne veux pas forcément dire "oh ! regarde" mais bien plus souvent "Mère ! Mère ! Te souviens-tu de cet oiseau qui s'est envolé de cette souche tantôt. Nous avons admiré ensemble son vol gracieux et j'ai été impressionnée par son panache." Ou bien "Là ! C'est Là que vit le lézard de la salle de bain. Nous ne l'avons vu qu'une seule fois, mais je vérifie toujours qu'il n'est pas au dessus de moi lorsque je rentre dans cette pièce. Je ne souhaite pas qu'il me tombe dessus !"


C'est moi qui me fait des idées ou bien cette charmante enfant possède une maîtrise du registre de langage soutenu inhabituelle pour son age ?

vendredi 1 octobre 2010

Première tomate

L'année dernière, nous avions planté deux pieds de tomates. Le premier était mort desséché après avoir fait quelques fleurs, le deuxième avait subi à peu près le même sort quelques semaine plus tard. Cette année les techniques de jardinage de papa Tambouille se sont grandement améliorées et nous avons donc pu apprécier notre première tomate du jardin.




Alors oui, c'est vrai cette première tomate arrive le 1er octobre, mais faut dire que c'est une variété tardive, que l'on a peu arrosé et dont on a pas forcément supprimé les gourmands donc c'est plutôt un succès. Avec encore quelques effort, l'année prochaine nous pourrons déguster de bonnes salades de tomate avant l'arrivée de l'automne.